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Politique

Menteurs, agresseurs, détourneurs… : Les voyous de la République!


Mardi 12 Juillet 2011

L’entourage de Me Wade, plus particulièrement ceux dont il convient d’appeler sa garde rapprochée, s’est, en moins de douze ans, distingué par des frasques innommables et des bévues inextricables.Des écarts qui déteignent automatiquement sur l’image de celui auquel ils ont pour fonction d’apporter tout leur savoir-faire pour éviter qu’il en pâtisse.Coup de projecteur sur ceux qui, au quotidien, posent des actes qui nuisent au chef.


Menteurs, agresseurs, détourneurs… : Les voyous de la République!
IMAGE ECORNEE APRES ONZE ANS DE POUVOIR : Wade, sali par son ‘entourage’ ?
Pour exprimer le poids que soutient un chef quand ça ne marche pas, le Général Charles De Gaulle a dit : ‘Toujours, le chef est seul en face du mauvais destin.’ Aussi, pour alléger ce poids dans les démocraties modernes, aux Etats-Unis et en France pour n’en citer que deux, le chef doit être bien entouré. Mieux, son entourage, levier capital de l’exercice du pouvoir, doit être d’une grande facture. Il est donc impératif qu’il soit constitué d’hommes et de femmes bien sélectionnés et capables d’épauler le chef et lui servir, très souvent, de soupape de sécurité. Des hommes et des femmes au profil irréprochable. Et, qui, dans l’accomplissement de leurs tâches, savent allier tact et prudence.
 
Le Sénégal, démocratie africaine ancrée dans l’histoire, a, par le passé avec Senghor et Diouf, pratiqué la culture sacrée de la préservation de l’image du pouvoir. Une culture qui a permis au pays de rayonner en Afrique comme dans le monde. Certes, des bavures et bévues n’ont jamais manqué. Mais, elles ne l’ont pas été au point de devenir une banalité. Seulement, depuis l’arrivée dans les affaires de Me Wade, cette sacralisation de la ‘vitrine représentative’ de la nation en prend régulièrement des coups. Des coups qui pleuvent, parfois, à une fréquence infernale.
 
L’entourage du Chef de l’Etat, plus particulièrement ce dont il convient d’appeler sa garde rapprochée, s’est, en moins de douze ans, distingué par des frasques innommables et des bévues inextricables. Des écarts qui déteignent automatiquement sur l’image de celui auquel ils ont pour fonction d’apporter tout leur savoir-faire pour éviter qu’il en pâtisse. Cet état des faits a même fini d’éborgner l’image de la République qui est apparue, en de nombreuses occasions, comme un festival de la médiocrité. Mais ça, les voyous de la République, comme on les surnomme dans certains milieux, n’en ont cure !
 
Des scandales à répétition, des bavures délibérées et des délits voulus pour ne pas dire convenus, 9 proches de Wade, par leur insouciance pour leur propre image, ont ainsi particulièrement marqué les Sénégalais. Farba Senghor, Lamine Faye, neveu du chef de l’Etat, Karim Wade, ministre d’Etat-ministre de l’Energie, Alioune Sow, ministre de la Décentralisation, Cheikh Tidiane Sy, ministre de la Justice, Awa Ndiaye, ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de vie, Lamine Massaly, membre du comité directeur du PDS, Amadou Kane Diallo, ministre-conseiller et Alioune Diop, directeur de cabinet politique adjoint du Chef de l’Etat.
 
Ces 9, tous au cœur du système Wade, n’ont pas toujours brillé sur le terrain de la compétence ou par leur degré de moralité. Leurs actions ont été caractérisées par un ‘Je m’enfoutisme’ aigu. Au finish, les dégâts provoqués par leurs bévues ont fini par irriter profondément le peuple qui, plutôt que de leurs demander directement des comptes, s’est braqué contre le président. Lui qui a eu confiance en eux ! Au point que les personnes impliquées dans des délits avérés et des fautes de gestion graves ont, très souvent, échappé à la justice grâce à leur proximité avec le chef de l’Etat.
 
Farba Senghor : ‘Gaston la gaffe’
 
Défenseur zélé du président Wade, Farba Senghor alors ministre, a posé des actes qui n’honorent pas la République. C’est le cas du saccage en Août 2008 des locaux de deux quotidiens : l’As et 24h Chrono (disparu des kiosques) dont on l’accuse d’être le commanditaire. Les lampistes ont été jugés, condamnés puis libérés. Lui, le chef de gang, n’a jamais été inquiété.
 
Son nom a, récemment, été cité dans l’agression d’Alioune Tine, président de la Raddho, le 23 juin dernier. Selon plusieurs témoignages, Alioune Tine aurait été attaqué par les nervis armés par le chargé de propagande du Pds. L’attaque aux ordures contre le domicile de Idy, au Point E, porte, également, sa signature.
 
Mouhamed Lamine Massaly : le pyromane de Thiès
 
Autre ‘Baye Fall’ du président Abdoulaye Wade, qui a poussé le bouchon très loin, c’est Mohamadou Lamine Massaly. ‘Fou’ de Wade, le jeune libéral a purement et simplement tenté en Janvier 2010 d’incendier la tribune où les socialistes étaient en meeting dans son fief, à Thiès. Drôle de manière de défendre son maître ? Auditionné, dans le cadre de cette affaire, le président des jeunesses Wadistes sera incarcéré avant d’être libéré plus tard.
 
Cheikh Tidiane Sy : le théoricien du complot de minuit
 
Le pouvoir libéral a aussi pris un sacré coup après la sortie tardive (après minuit), le 18 mars dernier, du ministre d’Etat garde des Sceaux, ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy. Cette nuit, sur la base d’informations non vérifiées, le Garde des Sceaux a annoncé à la nation ‘un complot visant la réalisation d’un coup d’Etat tué dans l’œuf’. Le ministre d’Abdoulaye Wade a vite fait de pointer un doigt accusateur sur de jeunes opposants dont la seule faute était de vouloir organiser une manifestation pour célébrer, à leur manière, le 19 mars, date anniversaire de l’alternance. De tentative de coup d’Etat, en somme, c’était juste une bourde monumentale. Aussi, la déception fut grande et les Sénégalais de toutes tendances confondues qualifièrent cet acte de ‘sortie malheureuse’.
 
Karim Wade : ‘Monsieur 15 %’
 
Le fils du président est souvent cité dans des scandales portant sur de l’argent (Anoci, vente de la licence Sudatel, autoroute à péage, aéroport Blaise Diagne, etc).
 
Récemment, son appel à Bourgi pour demander l’intervention de l’armée française n’a rien fait pour arranger son image très écornée. Autre fait, citant des propos des diplomates américains en poste à Dakar, Wikileaks l’a affublé du titre de ‘Monsieur 15 %’. Mais, il y a aussi, la lettre qu’il a dernièrement adressée aux Sénégalais qui continue d’entretenir les discussions dans les chaumières. Une adresse solennelle qui a plus irrité que poli son image et celle du pater.
 
Awa Ndiaye : les fourchettes et les cuillères
 
Parmi les casseroles que traîne le régime libéral, il y a la célèbre passation des marchés publics en 2008 au ministère de la Famille, de la Solidarité nationale, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance sous Awa Ndiaye. Les auditeurs de l’Armp y ont constaté des écarts très élevés sur les prix appliqués dans les marchés. Cela a été le cas pour les prix unitaires hors Tva. Il a été relevé, par exemple, qu’un tapis de prière a été acheté à 15 850 francs Cfa, une cuisinière grand modèle a été acquise à 2 millions de francs Cfa, une cuillère grand modèle à 37 mille francs Cfa la pièce et un couteau grand modèle à 42 mille francs pièce. Comme quoi, Awa Ndiaye aime jeter l’argent du contribuable sénégalais par la fenêtre. Et, comme nous sommes sous la ‘Wadisation’, pas de sanction. Au contraire, elle a même été promue tout récemment.
 
Aliou Sow : le ciseau du Maître
 
Ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, Aliou Sow est le bras exécutant du découpage administratif qui a endeuillé le Sénégal avec la mort à Sangalkam du jeune Malick Ba abattu par un gendarme. Mais, malgré les manifestations de mécontentement des populations, il poursuit sa ‘mission’. Curieusement, les localités concernées par son ciseau administratif sont celles qui ont été remportées par l’opposition lors des élections locales de 2009.
 
Amadou Kane Diallo : ministre-conseiller à tout faire
 
Awa Ndiaye n’est pas la seule à avoir été épinglée pour mauvaise gestion. Amadou Kane Diallo, alors Dg du Cosec, a été sanctionné par le rapport de l’Ige en 2010. Le salaire de base brut mensuel du Dg du Cosec était fixé à 5 millions de Fcfa, avaient signalé les enquêteurs de l’Ige.
 
Le Dg du Cosec bénéficiait d’une ‘gratification égale à 30 % du montant global à verser au personnel, d’une dotation mensuelle de 2 000 litres de carburant, d’une indemnité mensuelle de logement établi à 2 millions de FCfa et d’un forfait de participation aux frais d’eau, d’électricité et de téléphone de deux millions’. Sans compter des primes, la prise en charge médicale et le parc automobile mis à sa disposition. Selon les vérificateurs, le directeur général coûtait mensuellement au Cosec près de 8 708 333 Fcfa.
 
Lamine Faye : Garde du corps et de tout le reste
 
Son nom avait été cité dans l’affaire de l’agression de Talla Sylla en 2003, affaire dite des marteaux qui avait failli expédier le leader de Jëf-Jël dans l’autre monde. Lamine Faye, garde du corps du chef de l'Etat, mais aussi son petit-fils, devait même déférer à une requête des gendarmes pour être entendu par la brigade spéciale. La suite ? L’affaire a été classée sans suite ?
 
Alioune Diop : l’agresseur de Chicago
 
Alioune Diop, directeur adjoint du cabinet politique du chef de l’Etat, a été cité parmi les agresseurs du journaliste Souleymane Jules Diop au Canada en 2008. En effet, le journaliste sénégalais vivant au Canada avait été sauvagement agressé à Chicago par la garde rapprochée du président Abdoulaye Wade lors de son passage à l’invitation de l’Association des journalistes noirs de la ville de Chicago.
 
Serigne Mbacké Ndiaye : le porte-démentis du Palais
 
Lui, on a l’impression qu’il ne sait pas encore sa mission. Chaque fois qu’il convoque la presse, c’est pour servir des démentis. Des démentis qui ont le vice de mouiller le chef

La Rédaction


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