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« Au Sénégal on a une propension très facile à aller des vers réformes sans en avoir les moyens. Relativement aux causes de nullité dans les Chambres criminelles, c’est surtout l’absence de l’avocat pendant la phase d’interrogatoire. Cette première phase de comparution où le code de procédure pénale dit que le juge doit aviser l’avocat et accomplir un certain nombre de formalités », a-t-il indiqué.
« Mais devant l’impossibilité d’avoir ces avocats, les juges d’instruction ont tendance à ne pas s’entourer d’un certain nombre de formalismes exigées par la loi. Et avec les nouvelles réformes, il aurait fallu accompagner ces juges par des moyens notamment par la démultiplication des avocats, leur meilleure répartition géographique, et surtout par la mise à disposition de fonds de justice beaucoup plus conséquents », relève-t-il.
D’après le juriste, « si l’Etat fait des réformes, les juges sont obligés d’appliquer la loi, mais ils n’ont pas les moyens de le faire. Le juge du fond, devant une exception fondée est obligé d’annuler la procédure. Donc autant on peut incriminer les juges d’instruction qui ont failli à un moment dans leur travail, autant il faut incriminer les situations matérielles dans lesquelles ils accomplissent leur mission ».
« C’est à partir de ces constats qu’on peut déduire qu’aujourd’hui, la justice sénégalaise n’a pas les moyens de ses ambitions, et l’Etat n’a pas les moyens de sa politique judiciaire. C’est pourquoi, l’Etat doit prendre ses responsabilités », a déclaré le droit-de-l'hommiste, Me Assane Dioma Ndiaye.
Abdou Diawara – Seneweb.com
« Mais devant l’impossibilité d’avoir ces avocats, les juges d’instruction ont tendance à ne pas s’entourer d’un certain nombre de formalismes exigées par la loi. Et avec les nouvelles réformes, il aurait fallu accompagner ces juges par des moyens notamment par la démultiplication des avocats, leur meilleure répartition géographique, et surtout par la mise à disposition de fonds de justice beaucoup plus conséquents », relève-t-il.
D’après le juriste, « si l’Etat fait des réformes, les juges sont obligés d’appliquer la loi, mais ils n’ont pas les moyens de le faire. Le juge du fond, devant une exception fondée est obligé d’annuler la procédure. Donc autant on peut incriminer les juges d’instruction qui ont failli à un moment dans leur travail, autant il faut incriminer les situations matérielles dans lesquelles ils accomplissent leur mission ».
« C’est à partir de ces constats qu’on peut déduire qu’aujourd’hui, la justice sénégalaise n’a pas les moyens de ses ambitions, et l’Etat n’a pas les moyens de sa politique judiciaire. C’est pourquoi, l’Etat doit prendre ses responsabilités », a déclaré le droit-de-l'hommiste, Me Assane Dioma Ndiaye.
Abdou Diawara – Seneweb.com