Economie

Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme: Le GIABA met en place de nouvelles stratégies


Mercredi 17 Aout 2016

Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchissement d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) est déterminé à combattre le financement du terrorisme. Et pour son Directeur général, Adama Koulibaly, qui se prononcé, hier, lors d'un forum sur la question, il s'agit tout d'abord de veiller à ce que les Etats membres mettent en oeuvre les recommandations du groupe d’action financier, ainsi que les conventions et résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies en la matière.

Cette rencontre qui entre en droite ligne de la décision prise lors de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la Cedeao, a pour but de décliner quatre objectifs essentiels. Il s’agira, d’après le Directeur général, Adama Koulibaly, de faire l’état des lieux des dispositifs institutionnels, législatifs et réglementaires nationaux en rapport avec les menaces liées aux flux financiers illicites, de décliner les axes majeurs du nouveau plan stratégique 2016-2020 axé sur la fourniture d’une assistance plus soutenue aux Etats. Mais aussi de reconquérir l’adhésion et la mobilisation des autres institutions de la Cedeao.

S’agissant de la recherche des solutions complémentaires, Adama Koulibaly est convaincu qu'il faut s’assurer que tous les acteurs clés comprennent la mission et le rôle déterminant du Giaba. “D’ores et déjà, les Etats membres du Giaba ont été soumis en 2007 et 2012 au processus du premier cycle d’évaluations mutuelles sur la base de l’ancienne méthodologie du Gafi. Les résultats de ces évaluations mutuelles ont révélé d’importantes déficiences dans les dispositifs des Etats pour la résorption des recommandations faites à chaque pays”, a relevé le patron du Giaba

Ainsi, a-t-il estimé, pour s’assurer du retrait ou de la sortie des missions de plaidoyers conduites en direction des hautes autorités, un rôle “prépondérant” ainsi que la fourniture d’une assistance technique soutenue et accélérée à travers des programmes de suivi doivent être de mise. D'ailleurs, c'est dans ce cadre qu'une nouvelle méthodologie d’évaluation de la conformité technique aux recommandations du Gafi a été adoptée. “Cette approche indique comment le Gafi déterminera qu’un pays est suffisamment conforme aux normes de 2012”, a souligné M. Koulibaly.

Face à ces nouvelles exigences, le respect des délais est recommandé d’après Adama Koulibaly. Une conformité en termes de disponibilité de ressources financières adéquates “pour mener à terme le second cycle d’évaluations mutuelles”. Des exigences qui, selon le directeur, constituent la condition sine qua non “pour demeurer un pays attractif aux investissements directs étrangers”.

Toutefois, le Secrétariat du Giaba ambitionne d’assister les pays membres, afin qu’ils surmontent les défis actuels et à venir. Il a par ailleurs affiché son ambition de faire du Giaba une institution moderne et de pérenniser le modèle de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme



Abdoul Aziz Diop