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Mercredi, le procureur de la République a requis une peine de six mois avec sursis à l’encontre de ces jeunes poursuivis en même temps que Serigne Sakho et Abdou Karim Guèye. Le procès s’est déroulé en présence d’une foule nombreuse de sympathisants du mouvement.
Arrêtés par la police jeudi dernier aux abords de la Place de l’Obélisque, les prévenus avaient bénéficié d’une mise en liberté provisoire après leur inculpation par le juge. Ils avaient projeté d’organiser un rassemblement dans l’après-midi du 16 février à 17 heures au lendemain à 9 heures.
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a dit que Simon Kouka, Landing Mbessane Seck alias Kilifeu, Serigne Sakho et Abdou Karim Guèye ont ‘’bravé’’ l’interdiction, estimant que ‘’le simple fait d’être présent sur les lieux de la manifestation constitue un premier acte’’.
‘’La décision préfectorale était bien motivée. Vous aviez une voie de recours et si vous ne l’avez pas exercée c’est que vous aviez manifestement l’interdiction de braver l’interdiction’’, a-t-il dit. Il a soutenu que le principe général du droit de manifester, inscrit dans la Constitution, est encadré par la loi.
Citant l’article 97 du Code pénal, le procureur de la République a relevé : ‘’Nous sommes tous régis par les lois de la République. Les autorités administratives ne sont pas là pour discuter du bien fondé ou du mal fondé d’une loi’’.
Dans leur plaidoirie, Mes Boucounta Diallo et Mame Adama Guèye, deux des avocats sur la dizaine qui s’est constituée pour défendre les prévenus, ont plaidé leur relaxe ‘’pure et simple’’, se fondant sur l’absence d’éléments matériels et moraux pour justifier une condamnation.
Me Diallo a qualifié le dossier d’accusation de ‘’vide’’, ajoutant qu’il ‘’n’y a même pas matière à poursuivre’’. Il a dit que dans le cas de la déclaration préalable d’une manifestation, ‘’la Constitution règle la question’’.
L’avocat a dit que le procès de Simon Kouka, Kilifeu, Serigne Sakho et Abdou Karim Guèye est ‘’politique’’ et pose la question du ‘’respect de la Constitution et des lois de la République’’. Me Boucounta Diallo a ainsi demandé aux juges de ‘’résister à toute forme de pression, pour tenir compte de leur conscience de magistrats’’.
‘’Le dossier est vide et je me demande sur quels éléments de droit va se fonder le tribunal pour condamner éventuellement les prévenus, a-t-il expliqué. L’arrêté du préfet est illégal, il viole la loi. Le préfet lui-même est illégitime.’’
Il a ajouté : ‘’Vous avez le devoir de permettre à ce pays d’éviter les dérives qu’on a eus ailleurs. Il faut que les magistrats comprennent que si de bonnes décisions sont rendues, le pays est sauvé’’.
Me Adama Guèye a pour sa part espéré que, ‘’face aux violations graves du droit des citoyens, la justice pourra tenir’’. ‘’Il n’y a aucune attitude de rébellion ou de défiance de l’autorité’’ de la part des prévenus, a-t-il indiqué, soulignant que l’Etat de droit, c’est aussi l’équité.
‘’Aucun des prévenus n’a été arrêté sur les lieux de la manifestation. Une fois qu’il n’y a pas eu de manifestation, pourquoi en rajouter ?’’, a-t-il dit avant de relever qu’il n’existe pas, dans le Code pénal, de délit de ‘’participation à l’organisation d’une manifestation interdite sur le voie publique’