Le billet " La tasse au quotidien": Karim, Papa-on-m’a-dit

La France avait eu son «Papa-m’a-dit» sous François Mitterrand pour désigner son fils Jean-Christophe. Le Sénégal a lui aussi son «Papa-on-m’a-dit» sous l’ancien président Wade, en son fils Karim. Voilà quelqu’un qui répond aux enquêtes sur son patrimoine sur conseil de son père et qui, dès qu’il finit d’être cuisiné par les gendarmes-enquêteurs, file directement, par une porte dérobée, pour se rendre au palais de Fann-résidence, au lieu de sa demeure au Point E, laissant derrière lui, souteneurs et pour échapper aux éventuelles questions des fouineurs de journalistes. Il n’est toujours pas garçon, pour emprunter la formule à nos cousins ivoiriens. Peut-être, se hâte-t-il d’aller voir son Papa d’ancien président de la République comme pour pleurnicher : «Papa, on m’a dit ! Papa, on m’a dit ! Papa, on m’a dit !»
Mais, bon, que voulez-vous, c’est fort, très fort, l’attachement paternel. Chaque enfant est comme ça : il a tendance à déifier son pater. Pour tout môme, Papa est Tout et peut Tout.
LEQUOTIDIEN.SN