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Société

Laissé à lui-même: Le monument de Wade en quête de renaissance


Samedi 11 Janvier 2014

Abandonné par l’actuel régime, le monument de la Renaissance africaine souffre aujourd’hui d’énormes maux. Les restaurants, l’hôtel, l’espace pour enfants, entre autres, tardent à être fonctionnels. Mais, il y a également un manque de communication qui ne participerait pas à la visibilité de ce patrimoine culturel. Et l’administrateur de cet édifice de penser qu’ils sont «dans une situation de non régime».

Construit par l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade en 2010, le Monument de la Re­naissance africaine ne se fait plus sentir depuis la chute du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds). Son successeur, Macky Sall, semble vouloir faire oublier l’existence de ce patrimoine culturel africain. Car depuis son arrivée au pouvoir, en mars 2012, aucun acte n’a été posé pour rendre fonctionnel ce monument, qui a été réalisé avec une partie des ressources nationales.

L’administrateur dudit monument, Abdel Kader Pierre Fall, explique : «Actuellement, nous sommes dans une situation de non régime ; c’est-à-dire que le monument ne fait pas de promotion, ne fait rien pour attirer les clients. Le monument devrait pouvoir être dans un niveau de fonctionnement qui permettrait d’attirer beaucoup plus de monde. Mais puisqu’on n’a pas encore étudié le plan d’aménagement général, c’est-à-dire qu’il y a encore beaucoup de choses à construire au niveau du monument comme : les restaurants, l’hôtel, l’aire de jeux pour enfants ainsi de suite».

«On pourrait aller vers des privés qui pourraient revenir prendre la gestion»

Ce manque de communication mais aussi d’engagement des nouvelles autorités pour ce monument ne pousse pas certains passionnés à venir visiter. M. Abdel Kader Pierre Fall nuancera toutefois : «Mais disons quand même qu’il y a un nombre minimum qui vient visiter le monument. Il y a, en premier, les Sénégalais qui viennent en nombre, ensuite nous recevons la visite de certains étrangers comme les Américains qui viennent quand ils sont en visite au Sénégal. Et durant l’année scolaire, nous recevons généralement certains élèves pour les études pédagogiques que nous leur faisons. De façon générale, nous di­sons que le monument fonctionne, mais il ne fonctionne pas à plein régime». «L’infrastructure de­vrait attirer beaucoup plus de monde.

On sait qu’on a les moyens de faire une politique de promotion de publicité, sur le plan national et international. Donc, nous allons fonctionner à un niveau tel que le monument va être prêt pour accueillir beaucoup de monde ; mais les conditions ne sont pas encore réunies. Nous travaillons étroitement avec le ministère de la Culture ; nous sommes en train de réfléchir sur beaucoup de schémas, des schémas qui concernent l’exploitation. On pourrait aller, peut-être, vers des privés qui pourraient revenir prendre la gestion du monument.

On pourrait aller vers la création des sociétés avec des pouvoirs publics et d’autres actionnaires», fait encore savoir l’administrateur du Mo­nument de la Renaissance africaine.

Aucun «objectif» n’aurait été assigné par l’Etat à travers son ministre de la Culture à l’administrateur du monument, comme on a l’habitude de le voir dans les agences. Ce monument est un complexe touristique et culturel.

Touristique parce qu’il a des valeurs au plan touristique, du fait qu’il y a des touristes qui y viennent et, culturel, parce qu’il y a des valeurs qui se dégagent du point de vue culturel. Mais là, les infrastructures n’ont pas encore été réalisées : les infrastructures complémentaires ou satellitaires, comme le pense M. Fall. Et pour ce dernier, «les ré­flexions sont, en ce moment, en cours avec le ministère et d’ici peu de temps ça pourrait être concrétisé.»

SENEPLUS





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