La peur a changé de camp

L’on peut affirmer sans risque de se tromper, que c’est le phénomène le plus récurrent que la population sénégalaise est entrain de vivre dans sa chair. En effet, si d’aucuns pensaient que les agressions et autres cambriolages n’avaient plus voies de cité sous nos cimaises, du fait de la régression de ces faits, l’on est en droit de se demander si les agresseurs n’ont pas repris du poil de la bête. Cependant, selon toute vraisemblance, cette situation n’est pas fortuite si l’on en croit certaines sources policières, qui affirment la main sur le cœur que : «si les agresseurs ont repris du service, c’est qu’ils ont constaté que maintenant, les policiers ne sont plus à l’abri de poursuites judiciaires lorsqu’ils agissent pour la sécurité nationale, en atteste la dernière affaire du Commissaire Harona Sy qui n’a pas encore connu son épilogue, occasionnant au passage des grincements de dents de plusieurs éléments de la Police qui ne comprennent pas l’attitude  adoptée par le Gouvernement du Président Macky Sall, de ce fait, ils préfèrent adopter un certain profil bas, ce qui au moins à le mérite de les préserver de cette épée de Damoclès qui plane fortement sur eux». Résultat des courses, le taux de criminalité a atteint des records jamais égalés et nul ne peut affirmer avec conviction que le crime enregistré hier sera le dernier de cette liste qui n’est que trop longue. Toutefois, loin de nous l’idée de défendre qui que ce soit, mais nous pensons honnêtement que l’Etat doit jouer son rôle de protecteur, en accompagnant les forces de sécurité dans leur noble mission qui consiste à servir et protéger, afin que force reste à la loi, et que la peur retourne dans le camp des malfaiteurs.
Par Raymond SAGNA