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Société

La dépénalisation de l’IVG divise l'Assemblée nationale


Jeudi 6 Décembre 2012

La dépénalisation de l’IVG divise l'Assemblée nationale
Des députés qui ont pris la parole mercredi soir, lors du vote du budget 2013 du ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin, restent partagés sur l'idée d'une dépénalisation de la loi sur l’Interruption volontaire de grosses (IVG) au Sénégal en cas d’abus sexuel. 

‘’Il faut dépénaliser la loi de l’IVG au Sénégal en cas d’abus sexuel et il est important que des actions soient menées afin de sensibiliser les femmes sur cette question pour que cette loi puisse être dépénalisée’’, a plaidé Awa Dia Thiam, lors du débat général qui précède le vote du budget de ce ministère. 

Dans le rapport de la Commissions des finances de l’Assemblée nationale, il est signalé que l’idée de la légalisation de l’avortement sous certaines conditions, notamment en cas de viol, d’inceste ou de pédophilie, est très intéressante, mais il faudra engager une large concertation avec l’ensemble des acteurs avant de prendre une décision définitive. 

Au niveau de l'hémicycle, Mme Thiam a estimé qu'il fallait également criminaliser le viol à défaut de "castrer" les hommes qui commettent ces crimes, afin de mieux protéger les petites filles contre les violeurs. 

Cette prise de position est partagée par sa collègue Lucie Cissé. ‘’Il faut des mesures énergiques car ce n’est qu’ainsi que nous arriverons à solutionner cette question’’, a-t-elle dit. 

Revenant sur la question de l’interruption volontaire de grossesse, Mme Cissé a soutenu qu’il serait plus judicieux de dépénaliser la loi sur l’IVG. 

Par contre, la députée Mbayangue Guèye Dione a part de son désaccord vis-à-vis de l’opinion avancée par ses collègues femmes, qui seraient pour une dépénalisation de cette loi. 

De ce fait, Mme Dione a invité l’Etat du Sénégal à effectuer une étude approfondie sur cette question avant de l’adopter. 

Pour la députée Hélène Tine, le Sénégal n'en est pas encore à un niveau où il doit dépénaliser la loi sur l'IVG. ‘’Il faut faire une sensibilisation et éveiller ces femmes qui font des interruptions de grossesse car il y a des femmes qui veulent des enfants et qui n'en ont pas’’, a-t-elle insisté. 

De son côté, le député Cheikh Omar Sy a signalé que l'interruption de la grossesse existe déjà à travers les pilules du lendemain qui sont données à la femme après un viol. ‘’C'est dans quelques années que les effets de ces prises se verront’’, a-t-il dit. 

‘’Il faut faire une étude sérieuse et voir qu’est-ce que cette loi a apporté aux pays qui l’ont adoptée’’, a-t-il dit, insistant sur les effets néfaste d'une dépénalisation de cette loi, en termes de santé publique et bien-être des familles. 

Le rapport de la Commission des finances indique que sur la question relative à la prise en charge des femmes travailleuses du sexe, le ministère de la Femme est en train d’œuvrer aux côtés des autres ministères concernés, en vue de les préparer à sortir de ce métier. 

Réagissant sur ce point, la députée Lucie Cissé a soutenu qu’il serait utopique de penser que ce "fléau" pourra être éradiqué, plaidant pour que des mesures soient adoptées afin que la transmission du VIH/Sida via les travailleuses de sexe puisse être réduite.

dakaractu



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