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La communauté mouride s’apprête à célébrer la grande nuit du destin communément appelée Laylatoul Khadri, une nuit grandiose et bénie du Ramadan.


Mercredi 24 Août 2011

SENXIBAR.COM - La nuit du jeudi 25 au vendredi 26 août 2011 sera célébrée cet important événement dont la dimension spirituelle est plus qu’incommensurable. Plusieurs fidèles ont débarqué dans la ville de Touba depuis hier.
Cette nuit revêt une grande importance aux yeux de l’Islam, parce qu’elle marque le début de la révélation du Saint Coran :


La communauté mouride s’apprête à célébrer la grande nuit du destin communément appelée Laylatoul Khadri, une nuit grandiose et bénie du Ramadan.
« Nous l’avons certes, fait descendre (Le Coran) pendant la nuit d’AI Quadri. C’est pour cette raison que le Laylatoul Quadri est intimement lié au Saint Coran, le Livre de référence des musulmans. « Le livre de discernement » (S15, V9) 
Le Coran est le « livre dont les versets sont parfaits en style et en sens, et venu d’un Sage et d’un parfaitement Connaisseur. N’adorer qu’Allah » (S11,V1-2). Révélé durant une période de vingt trois années, dix à la Mecque et treize à Médine, le Coran renferme cent quatorze sourates, d’AI Fatiha (l’ouverture) à An-Nass (les Hommes), composés de 6217 versets. Le premier verset révélé, est le verset « Lis » de la sourate « caillot de sang » alors que le dernier est le verset trois de la sourate « La Table servie » où Dieu affirme : « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait. Et j’agrée l’Islam comme religion pour vous »
Il faut cependant noter que selon Ibn Abbas, ce verset révélé au Prophète (PSL) trois mois avant son décès sur le mont Arafat, lors de son pèlerinage d’adieu serait antérieur au verset 281 de la sourate La génisse : « Redoutez enfin le jour où vous aurez à comparaître devant Dieu, où chacun recevra le prix de ses actes et où personne ne sera lésé », qui serait révélé sept jours avant la disparition du sceau des Prophètes (PSL).  
Les exégètes définissent le Coran comme le livre incontestable qui contient la chronique de ceux qui nous ont précédés, les nouvelles de ceux qui viendront après nous et les lois qui nous régissent. Le Livre apparaît ainsi comme « une claire destinée aux hommes, une direction infaillible, un avis salutaire pour qui craint Dieu » (La famille d’Imran, V138).  
Cette « direction infaillible » éclairée par la « lumière » divine (« une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah » S5, V15) doit constituer la référence de tout musulman ainsi abreuvé, l’intarissable source divine. Le croyant est armé pour affronter les complexités de la vie éphémère ici-bas et préparer la vie future, meilleure et éternelle. Il comprendra les recommandations divines, discernera le Bien du Mal et se rendra compte qu’ « il ne leur a été commandé cependant que d’adorer Allah, lui vouant un culte exclusif d’accomplir la salât et d’acquitter la zakal Et voila la religion de droiture » (S 98, V5). Le croyant sera d’autant plus à l’aise que la parole divine est complète : « nous n’avons· rien omis d’écrire dans le Livre ... » (S6, V38). Rien n’est laissé au hasard de la législation islamique régissant les pratiques culturelles à la législation administrative réglant l’ensemble des aspects relatifs à la société. 
La Parole divine est par ailleurs protégée de l’usure, du temps et de limitation : « Quand même les hommes et les djins s’uniraient pour produire un semblable de ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns des autres » S17, V88. Mais, disent-ils, « C’est celui-là (Mohamed PSL) qui l’a inventé ? ». Dis : « Composez donc une semblable à ceci, appelez à votre aide n’importe qui vous pourrez, à part Allah, si vous êtes véridiques » (510, V38). 
 
Le Coran a ainsi traversé le siècle sans aucune altération. Sa pertinence, de tout temps d’actualité, et la véracité de ses révélations que la science n’a jamais infirmées (Lire « la Bible, Le Coran et la Science » de Maurice Bucaille) attestent si besoin en était du caractère miraculeux, sacré et divin du livre Saint de l’Islam dont l’auteur disait : « C’est nous qui t’avons révélé le rappel édifiant et nous veillerons certes à son intégrité » (S AL-Hjr, V9).  
Une nuit de prières et de pardon  
Il apparaît ainsi que le Coran occupe une place centrale dans l’Islam. Sa révélation au cours du Ramadan, (Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan. C’est une direction pour les hommes. Une manifestation claire de la direction et de la Foi), démontre largement l’importance de ce mois béni qui renferme la nuit du Leylatul Qadr. « Meilleure que mille nuits », le Laylatul Qadr est la nuit que Sokhna Maimouna MBACKE avait choisie pour glorifier son Seigneur, Lui rendre grâce et magnifier l’œuvre de son père Cheikh Ahmadou Bamba durant plus d’un demi-siècle. Elle a célébré cette nuit pour, disait-elle : « Travailler pour Cheikh Ahmadou Bamba à travers ce qu’il aimait le plus : Le Saint Coran ».  
N’est -ce pas le Cheikh lui-même qui a écrit : « Je préfère le Coran et la Sunna à l’or et à l’argent ». Sokhna Maimouna faisait ainsi réciter de milliers d’exemplaires du Saint Coran à travers les Daaras pour la célébration de cette nuit. Elle était consciente qu’occasion ne pouvait être meilleure pour rendre grâce à Dieu et implorer son pardon. Ainsi en atteste ce hadith rapporté par Bukhâry et Muslim, d’après Abu Hurayra, « celui qui prie toute la nuit de El Qadr par Foi et piété, Dieu pardonnera ses péchés précédents ».  
Sokhna Maimounaconviait toute la communauté islamique à Touba pour partager avec elle, ces grands moments de communion et de pardon. Elle profitait de l’occasion pour rassembler les Musulmans, raffermir les liens entre les croyants et leur offrir sa générosité légendaire. En véritable Sainte, elle multipliait ses œuvres sociales et ses largesses car « La piété, c’est donner ses biens quelque besoin qu’on en ait ». (S2, V188).  
Sa principale préoccupation était de satisfaire les besoins des Musulmans afin de les mettre dans des conditions optimales pour adorer leur Seigneur. Sa fréquentation assidue du Saint Coran avait fini de faire d’elle, sa mémoire vivante et personnifiée. Chacun de ses actes rappelait un verset coranique. Sa bonté était ainsi sous-tendue par les paroles divines : « ceux qui distribuent leurs biens dans la voie de Dieu sont comparables à un grain de blé qui engendre sept (07) épis dont chaque épis porte cents (100) grains. Dieu multiplie les biens de qui lui plait. Car Dieu est incommensurable et omniscient » (S2, V261). Tous ceux qui ont eu la chance d’assister au Leylatul Qadr peuvent témoigner de la bonté, une bonté naturelle sans distinction aucune, pour la seule grâce de Dieu suivant Ses recommandations :  
« Soyez bons envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, vos voisins immédiats et voisins non immédiats, vos épouses, les voyageurs et les esclaves » (S Les femmes, V 36). Sokhna Maimouna MBACKE marchait ainsi sur les traces de son vénérable père qui évoquait le Leylatul Qadr en des termes forts élogieux : « 0 ! mois du Généreux, mois qui nous a gratifiés du Leylatul Qadr qui est une nuit de bienfait et d’opulence. Louange à Allah qui répond aux sollicitations. Le Maître du destin qui nous a gratifiés du bienfait du Leylatul Qadr, qui l’a élevé pour toujours, meilleure que mille nuits ». 
 
Après avoir ainsi rendu grâce à Dieu, le Cheikh quafifie le Leylatul Qadr de « nuit de bienfaits et d’opulence, meilleure que mille nuits », pour nous donner son véritable sens et toute son importance dans l’Islam. Il incite par-là même, le musulman à la célébrer et la considérer à sa juste valeur. Avec le grand élan de générosité qui la caractérise. 
 
Cheikh poursuit son poème par des prières pour lui-même, pour son peuple et pour toute sa nation : « 0 ! Seigneur, par la grâce du « Leylatul Qadr » cache mes défauts et écoute ma prière. O ! Seigneur par grâce de ce jour, fais que mes préoccupations et celles de ma nation soient agrées. « O !Seigneur, par la grâce du « Leylatul Qadr éloigne de moi, tout ce qui me nuit et maintiens-moi dans la bonne direction. O ! Seigneur, par la Grâce, offre-moi le paradis et purifie moi le cœur, offre à mon peuple les deux lumières dans les deux demeures. Et fais nous emprunter le chemin du succès et de l’opulence. Attire-nos cœurs vers l’accès et vers l’œuvre pieuse. Accorde-nous le bonheur éternel et le bienfait O ! Celui dont le royaume demeure éternel, « Pour la Gloire de l’Islam ». 
 
C’est ainsi que Cheikh Ahmadou Bamba Célébrait la nuit du Leylatul Qadr. A l’instar de tout le Ramadan, il régnait une grande effervescence religieuse dans la demeure du Cheikh. Sokhna Maimouna MBACKE a perpétué cette tradition toute sa vie durant. Les centaines de milliers de fidèles qui convergent chaque nuit du Leylatul Qadr vers Touba pour poursuivre son œuvre et lui rendre hommage montre si besoin en était la réussite de sa mission. Cette mission fut entièrement consacrée à porter haut l’étendard de l’Islam. Elle a tracé une voie vers le droit chemin ; une voie faite de dévotion, de piété, de bonté, de dignité, de responsabilité et de courage. 
 
Que Dieu agrée l’ensemble de son œuvre et l’accueille en son paradis. Que Dieu également puisse nous donner longue vie et assez de forces pour perpétuer ses bonnes actions et faire profiter toute la Oumma Islamique son immense enseignement et sagesse légendaire dans ce mondecomplexe et troublé plus que jamais en mal de repères et de références. .
ABASS DIOP

La Rédaction


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