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Société

LITIGES FONCIERS A NGOR/ALMADIES : Un avocat de l’équipe municipale change de camp


Lundi 11 Février 2013

Conscient du «problème très sérieux» et de la «situation douloureuse» dans laquelle se trouvent les victimes d’expropriations foncières de Ngor/Almadies, Me Boubacar Dramé change de camp. Il regagne le camp des victimes après une prise de conscience des intentions «malveillantes» de la partie adverse.


LITIGES FONCIERS A NGOR/ALMADIES : Un avocat de l’équipe municipale change de camp
Après la manifestation des victimes d’expropriation foncière de la commune d’arrondissement de Ngor/Almadies, c’était au tour de leurs avocats d’en faire autant. Me Boubacar Dramé, qui parle de la «gravité de ces problèmes», estime qu’au moment où il défendait des proches du maire dans les cas de litiges fonciers dans la même zone, il n’était pas au courant des intentions «malveillantes» de ses clients d’alors. «Je n’étais pas conscient de cette situation, je me suis basé sur les documents établis par l’autorité compétente que l’on m’a apportés. Il y avait deux baux établis par le service des Impôts et Domaines sur le même site», reconnaît-il. Me Dramé précisera que le maire n’était pas directement impliqué dans ce litige dont il fait allusion. Face à la presse, samedi, l’avocat de décrire la nécessité de trancher ce différend qui est en passe d’installer un malaise entre le maire et ses administrés. «C’est un problème très sérieux. C’est aussi une affaire très douloureuse. Il y a plusieurs victimes et il est inadmissible que des personnes mal intentionnées spolient les terres des populations. Aïda Seck et les autres familles disposent de baux en bonne et due forme», estime l’avocat. Qui s’interroge : «On se demande comment cette situation est  arrivée ? De quel droit le maire s’est permis de prendre les terres et de les attribuer à ses proches collaborateurs et à ses parents ?».

Devant les journalistes, il fait montre de sa détermination et son engagement ferme à rallier la cause des victimes. «Nous ne reculerons pas. Nous sommes dans un Etat de droit et il faut que la loi prime sur la force. Il faut que ces manœuvres cessent. C’est un problème qu’il faut prendre à bras le corps. Il est temps que cesse cette pratique des maires qui se croient tout permis. C’est un combat qu’il faut mener, il y va de l’intérêt de tous», préconise l’avocat. En dernière analyse, le nouvel avocat des victimes de préciser que «tout Sénégalais a le droit de disposer d’une parcelle de terre et d’y loger sa famille». Et que «parmi les 16 bénéficiaires de terrains d’autrui, les neuf sont des conseillers du maire». Il estime qu’«un maire n’a pas l’attribut de distribuer des terrains. Le maire n’est qu’un agent exécutant les délibérations du conseil municipal». Pour sa part, la présidente du collectif des victimes d’expropriation foncière de la commune d’arrondissement de Ngor/Almadies, Aïda Seck,  interpelle  les autorités compétentes pour trancher le différend. Avec au premier chef le président de la République, Macky Sall, le procureur de la République (Ousmane Diagne) et le ministre de la Justice, Aminata Touré.

walfadjri



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