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L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème appelle ses camarades de l’opposition à renouer le fil de la discussion avec le ministère de l’Intérieur. En effet, pour le leader du mouvement «Ensemble», la politique de la chaise vide n’est pas la meilleure des stratégies. «Il faut reprendre les concertations pour qu’on fasse entendre nos aspirations. Tous nos recours sont sans effets. On doit s’asseoir avec le ministère pour discuter. Une démocratie ne se fait pas sans concertations», a-t-il déclaré. Mais, concomitamment aux discussions avec le pouvoir, l’ancien greffier milite aussi, dans un entretien accordé à L’As, pour des échanges entre opposants : «Il faut dire que l’opposition ne dispose pas de cadre de concertation. On a été absent dans le processus électoral, dans l’application des textes sur le parrainage. Il faut qu’on se ressaisisse et qu’on comprenne que la phase la plus critique, c’est la phase préélectorale. Si on ne se concerte pas, on sera mis dans le fait accompli». Cette position de M. Dème tranche avec celle des Idrissa Seck et Cie, lesquels ont des suspicions concernant un tête-à-tête avec le pouvoir d’autant plus que, ont-ils l’habitude d’expliquer, un ministre de l’Intérieur chargé d’organiser des élections qui milite dans le parti au pouvoir, n’est pas digne de confiance.