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Ousmane Sonko n’avait pas hésité à faire une remarque acerbe à l’adresse d’Abdou Karim Sall, insinuant que « c’est votre immunité parlementaire qui vous retient ici », sous-entendant que des zones d’ombre subsistaient autour de cette affaire et que des éclaircissements étaient indispensable
La commande d’armement passée par l’État du Sénégal en 2022, d’un montant de 45 milliards de francs CFA, refait parler d’elle et suscite une nouvelle attention au sein de l’Assemblée nationale. Ce marché, qui avait déjà fait l’objet de vives critiques dans la presse sénégalaise et avait provoqué l’indignation de l’opinion publique à l’époque, pourrait bien être au cœur d’une enquête parlementaire.
Retour sur une commande controversée
Sous le mandat du président Macky Sall et avec Abdou Karim Sall, alors ministre de l’Environnement, au centre des débats, cette commande d’armement avait suscité de nombreuses interrogations. En 2022, des voix s’étaient élevées pour dénoncer le manque de transparence entourant ce marché, renforcées par l’implication de l’actuel député et maire de Mbao, Abdou Karim Sall, qui avait alimenté les polémiques.
Le 21 février dernier, lors de la séance des "questions d’actualité" à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait répondu à une interpellation du maire de Mbao, évoquant les soldats tués en Casamance et la cherté de la vie.
Dans sa réponse, Ousmane Sonko n’avait pas hésité à faire une remarque acerbe à l’adresse d’Abdou Karim Sall, insinuant que « c’est votre immunité parlementaire qui vous retient ici », sous-entendant que des zones d’ombre subsistaient autour de cette affaire et que des éclaircissements étaient indispensables.
Une proposition de création d’une commission parlementaire
Face à la persistance des doutes, certains députés ont décidé de prendre les choses en main. Une proposition de résolution a été déposée pour la création d’une commission parlementaire qui se pencherait sur cette commande d’armement de 45 milliards de francs CFA, toujours mal comprise par une grande partie de l’opinion publique. Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a été officiellement saisi par des députés de la majorité, comme le confirme une note parvenue à notre rédaction.
La décision concernant la création de cette commission reste désormais entre les mains des parlementaires. Si elle est adoptée, cette commission pourrait permettre de lever le voile sur ce contrat controversé et d’évaluer d’éventuelles irrégularités dans le processus d’attribution du marché. Les objectifs d’une enquête parlementaire L’objectif de la mise en place de cette commission parlementaire serait de répondre à plusieurs questions essentielles :
Pourquoi un tel contrat a-t-il été signé sans plus de transparence ? Quels sont les véritables contours de ce marché d’armement ? Des pratiques douteuses ont-elles été observées lors de l’attribution de ce marché ?
Une enquête parlementaire pourrait également permettre de déterminer si des responsables politiques ou administratifs ont abusé de leur position pour des gains personnels, ou si des mécanismes de contrôle ont été négligés. Les résultats de cette enquête pourraient avoir des implications importantes pour la gestion des fonds publics et la transparence des marchés publics au Sénégal.