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Edmond Bora, successeur d’Abdou Elinkine Diatta à la tête du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a fait face à la presse, ce mercredi. L’objectif de cette rencontre était d’inviter l’Etat du Sénégal autour de la table de négociation afin de trouver une solution définitive à la crise casamançaise qui dure depuis des décennies. Selon lui, sa feuille de route après qu’il a été nommé à la tête de ce mouvement c’est de continuer à réclamer le retour de la paix dans le Sud du Sénégal comme, dit-il, le faisait son prédécesseur. « C’est un legs que Elinkine a laissé et nous comptons le perpétuer. La Casamance est prête pour la négociation. Nous avons, à plusieurs reprises, formulé la requête auprès du président de la République pour qu’il ait une oreille attentive à notre appel. Hélas, depuis c’est comme une lettre morte », a regretté Edmond Bora.
Selon lui, les autorités étatiques exigent une réunification de tout le mouvement avant d’entamer une négociation. Cette union, d’après Edmond Bora, n’est pas possible. « L’Unité du MFDC, on ne peut pas l’avoir comme on nous la demande. Nous avons plusieurs partis politiques au Sénégal et on ne leur demande pas de se réunir », a-t-il soutenu dans un premier temps avant de relativiser pour dire qu’en réalité il n’y a pas de scission au MFDC mais, plutôt des sections. « Nous parlons le même langage. Ce sera difficile de réunir toute la Casamance. Je pense qu’il y a un peu de mauvaise volonté de la part de l’Etat », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, il a demandé aux membres du MFDC de prôner la communication pacifique.