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Société

L’Etat du Tchad partie civile dans le procès de Hissène Habré: Les avocats des victimes déclarent leur opposition


Jeudi 27 Février 2014

La tentative de l’Etat tchadien de se constituer partie civile auprès des Chambres africaines extraordinaires pour le procès de Hissène Habré « n’a pas de base juridique et devrait être déclarée irrecevable » selon un communiqué des avocats des victimes signé par Me Jacqueline Moudeina du Barreau de Ndjamena.

Dans un texte rendu public, Me Jacqueline Moudeina a indiqué que selon l’article 14 du statut des Chambres africaines extraordinaires, le droit de se constituer partie civile pour les crimes relevant de la compétence des Chambres africaines extraordinaires (crime contre l’humanité, crime de guerre, torture et génocide) est accordé aux « victimes » de ces crimes ; soulignant que par exemple un Etat ne saurait pas avoir la qualité de « victime » d’un acte de torture.

Me Moudeina a indiqué aussi que seules des personnes physiques, victimes directes ou indirectes des crimes commis pendant le régime de Hissène Habré, peuvent se constituer parties civiles. « Les parties civiles que nous représentons et qui se constituent depuis le 15 juillet 2013 ont toutes souffert des exactions commises de 1982 à 1990 », a-t-elle dit. « Nous apprécions la volonté de l’Etat tchadien de collaborer avec l’exercice judiciaire en cours au Sénégal qui doit faciliter la réconciliation du peuple tchadien. Plutôt que d’essayer de se constituer partie civile dans une procédure dont les victimes sont les seuls artisans au prix de 23 années de lutte difficile et pénible, l’Etat tchadien aurait pu, dès la chute du régime de Habré, se résoudre à intenter une action pour récupérer la fortune emportée par Hissène Habré lors de sa fuite », a-t-elle dit.

Me Moudeina de préciser que « ces fonds devraient servir à indemniser ces milliers de survivants, de veuves et d'orphelins ».

Elle a déclaré aussi que l’Etat tchadien « peut encore renforcer sa collaboration avec les Chambres africaines extraordinaires en assurant la sécurité des témoins, des magistrats et des avocats des victimes et de la défense, et en transférant les trois personnes poursuivies par les Chambres et résidant au Tchad : Mahamat Djibrine « El Djonto », Saleh Younouss et Zakaria Berdei

SENEPLUS





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