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Société

JUSTICE: Un mouvement réclame le rétablissement de Habré dans ses droits


Vendredi 29 Novembre 2013

Le mouvement ‘’Taxawu Habré’’ réclame le rétablissement dans ses droits de l’ancien président tchadien Hissène Habré, "victime d’injustice et de diabolisation avec son incarcération par les Chambres africaines extraordinaires’’.

‘’Il est impératif qu’il soit rétabli dans ses droits et recouvre la liberté’’, a soutenu le président du mouvement, Ahmadou Guèye, qui animait vendredi à Dakar un point de presse marquant le lancement de cette structure.

‘’Nous demandons sa libération immédiate et sans condition, parce que le Sénégal ne peut pas être un pays qui piège des familles à qui ses plus hautes autorités ont donné asile’’, a-t-il souligné.

Il a dénoncé la situation de l’ancien président tchadien, qu’il assimile à une ‘’ injustice’’, estimant ‘’qu’en tant qu’Africains, on a besoin de solidarité, de travail, d’unité’’.

Pour le mouvement qui dit avoir des démembrements dans toutes les régions du Sénégal, ‘’les Chambres africaines savent qu’il est impossible de tenir un procès juste et équitable quand le financement est assuré par les ennemis de Habré’’.

‘’Le Tchad est un pays qui a pendant longtemps été déchiré par la guerre civile et un conflit avec la Libye. Le président Habré est celui qui a défendu son pays '', fait-il valoir.

Le mouvement n’a pas voulu dévoilé son plan d’actions parce que selon son président, ses membres ne veulent pas courir le risque d’être devancés sur le terrain de la sensibilisation à la cause du président et à la massification du mouvement en direction de toutes les couches de la population, notamment les leaders d’opinion.

Des cellules du mouvement seront installées aussi bien à travers les régions que dans les pays où vit la Diaspora sénégalaise avec, parallèlement, des visites auprès de tous les chefs religieux et coutumiers, a assuré le président de Taxawu Habré, entouré des membres du bureau du mouvement.

''Il s'agit de faire comprendre aux populations, aux représentants des institutions internationales, aux missions diplomatiques le fond du dossier pour que la justice puisse se faire équitablement'', a soutenu Amadou Guèye.

Composé de jeunes issus de tous les corps de métiers : avocats, commerçants, étudiants, médecins, agents du secteur informel, le mouvement "Taxawu Habré" a été créé pour soutenir l'ancien président tchadien Hissène Habré.

L’idée aujourd’hui est de ‘’fédérer tous les mouvements qui œuvrent pour la libération de Hissène Habré’’.

M. Habré, qui vit à Dakar depuis sa chute en 1990, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt en juillet dernier, pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes de torture.

Des Chambres africaines extraordinaires (CAE), un tribunal spécial chargé de le juger à Dakar, ont été créées au sein des juridictions sénégalaises.

Le 1er octobre dernier, le ministre sénégalais de la Justice, Me Sidiki Kaba, avait souligné la volonté des autorités d'organiser un ''procès historique et exemplaire'' pour l’ancien président tchadien, relevant qu’il est temps ‘’de briser les cycles de l’impunité’’ en Afrique pour éviter les ‘’souffrances immenses’’ des victimes des conflits.

‘’Nous veillerons à ce que cela soit un procès historique et exemplaire. Il l’est déjà parce que c’est la première fois qu’un pays africain organise un procès qui va mettre en cause un ancien chef d’Etat étranger qui est présumé responsable d’un ensemble de faits qui se sont déroulés dans son pays’’, disait notamment Me Kaba qui recevait Stephen Rapp, ambassadeur américain itinérant en charge des crimes de guerre.

APS





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