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Opinion

Imprévisibilité d’une seconde alternance démocratique au Sénégal : La plus grande menace qui pèse sur la paix sociale.


Jeudi 27 Octobre 2011

SENXIBAR- Politiquement, je lis dans notre pays, la question de la transition et de l’alternance à la tête de l’Etat qui, s’impose désormais à tous. Chacun voit, que 2012, c’est une élection de transition. La question centrale est de savoir, la transition pour aboutir à quoi ? Le Régime de WADE travaille et est très avancé pour une transition qui reproduise le statuquo, c'est-à-dire un système qui, au-delà de tout, pense que pour promouvoir les intérêts de notre pays ; il faille d’abord promouvoir ceux de l’étranger.


Imprévisibilité d’une seconde alternance démocratique au Sénégal : La plus grande menace qui pèse sur la paix sociale.
Au niveau de l’opposition, au-delà de l’alternance pour l’alternance, il ne me semble pas qu’il y ait une grande différence avec le pouvoir sur cette approche des intérêts de notre pays. L’enjeu majeur aujourd’hui dans notre pays, c’est d’éviter à terme, une reproduction de la méthode wadienne.  Pour cela, il faut privilégier l’intérêt  et les priorités urgentes du Sénégal, des populations, avant ceux des lobbies politico -financiers, des états - majors de tout bord qui, historiquement, se sont enkystés au cœur de l’Etat et à sa périphérie.
Le radicalisme et la détermination de ces états – majors à maintenir leurs positions, quelque soit le prix, est un problème très sérieux que le pays doit devoir affronter dans les mois qui viennent.
 Parce qu’aujourd’hui, la question de la transition s’est complexifiée. Pour nous, elle signifie en même temps l’alternance et l’alternative c'est-à-dire la sortie du système Wadocratique. Il faut donc prendre de la hauteur, sortir du  complexe envers la France, dépasser les alignements partisans pour penser la transition comme une occasion, une chance que l’histoire nous offre pour qu’enfin, les fils et les filles de  notre cher Sénégal , dans un grand sursaut patriotique, se donnent la main pour éviter à notre pays, un nouveau cycle cinquantenaire dans le néocolonialisme et l’irresponsabilité politique.
Force est de reconnaître que  la stabilité politique du Sénégal est très précaire du fait que l’équilibre institutionnel du pays est très dépendant de la personne du Chef de l’Etat.
 Pour éviter que cette précarité institutionnelle ne se transforme en chaos, il faut une véritable convergence des forces patriotiques, de tous ceux qui nourrissent une grande ambition pour notre pays.
 Or ce nécessaire dépassement patriotique n’est pas partagé par les différents clans du pouvoir, d’un côté, qui sont obnubilés par la conservation du pouvoir pour le pouvoir et à tout prix, et de l’autre côté, par une opposition qui, faute d’avoir su aligner ses démarches à la hauteur des enjeux, est en retard sur le processus dialectique qui a  cours dans le pays.
Du fait de la maturation des conditions internes et des manœuvres de certaines puissances extérieures, le processus dialectique a connu une avancée qualitative qui montre que la contradiction principale et les contradictions secondaires autrement dit, la cause et les effets se confondent désormais au  Sénégal, pour créer une donne politique inédite dans laquelle la wadocratie et le Régime politique qui pour l’instant, règne sur le pays, sont entrés en conflit.
C’est ce qui exprime le différend sourd et larvé qui oppose le Chef de l’Etat aux tuteurs extérieurs du Régime, sur les modalités de sa succession.
Ce différend aggrave les différends internes du Régime, constitués par l’antagonisme des intérêts présidentiels et ceux des clans supérieurs de la bourgeoisie administrative, et l’antagonisme de ces différents clans entre eux.
Ne nous méprenons pas sur le caractère explosif de ces contradictions. Elles touchent à la survie des maillons essentiels du système. Et en temps que telles, elles sont incontrôlables parce qu’elles dépendent d’éléments subjectifs qui échappent à l’analyse, donc à la prévision. Elles fournissent la base de l’imprévisibilité de la transition au Sénégal. Et cette imprévisibilité constitue à moyen terme, la plus grande menace qui pèse sur la paix sociale dans notre pays. Or notre grand défi aujourd’hui, c’est justement de préserver la paix à la suite de l’alternance à la tête de l’Etat mais surtout donner de la perspective à nos Institutions.
Rappelons qu’en différant la visibilité constitutionnelle d’un dauphin, le Chef de l’Etat a préservé la paix, en empêchant de la sorte, la guerre ouverte des successeurs putatifs.
L’autre voie pour maîtriser avantageusement cette imprévisibilité, serait une action souveraine de Me WADE visant à conjurer les incertitudes liées à sa succession. La position exceptionnelle (bien que précaire)  qu’il occupe dans l’équilibre des forces politiques dans le pays, lui en donne les moyens.
La troisième voie, c’est l’émergence d’une nouvelle dynamique politique qui va prendre de court, les plans secrets qui sont échafaudés ici et là, et qui vont à l’encontre des intérêts de notre pays…. A suivre



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