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Mais la décision allait bien être prise et elle est prise. Barthélémy Diaz a, depuis deux ans, voulu la levée de son immunité parlementaire. Le Procureur général près la Cour d’Appel a fini par en formuler la demande et a eu gain de cause.
Le Député-Maire socialiste répondra ainsi d’une lourde et grave charge devant la justice. Certes, il y a eu mort d’homme. Mais le contexte et la procédure font que cette affaire pue les effluves d’un acharnement politique contre une tête brûlée indomptable qui indispose, dérange, perturbe, importune et encombre !
C’est une affaire qui a pris, en décembre 2011 jusqu’au moment où Barthélémy a refusé de se soumettre à un ordre politique qui assujettit ses convictions et sa vision de l’action politique, la forme d’un scie avec les tergiversations d’autorités politiques qui le soutenaient avant de le laisser choir dans le gouffre d’un labyrinthe judiciaire. Sa faute est d’avoir dégainé un revolver. Son tort est d’avoir férocement refusé d’entrer dans le Macky.
Les arômes d’une affaire très complexe
Au début, le Maire de Mermoz-Sacré-Cœur, assailli, a tenu des propos auto-accusateurs. La fougue et la témérité enflammaient ses instincts. Il subit alors une épreuve carcérale puis bénéficie d’une liberté provisoire qui le conduisit au Parlement. Aujourd’hui, s’appuyant sur les résultats de l’autopsie et ayant bien regardé le rétroviseur, il se rétracte radicalement.
Mais, l’affaire sera complexe. Son avocat parle de procès politique. Barthélémy évoque des responsables politiques encore encagoulés: « Je n’accepterai pas de participer à un vaste complot. (…). S’ils ne connaissent pas les commanditaires, moi je les connais, ils sont vivants »,a-t-il assené. Quelle attitude prendra-t-il alors en refusant de participer à un procès politique « si les commanditaires ne sont pas aussi convoqués »? En 2011, Wade était au pouvoir. Et les regards se tournent vers lui comme vers d’autres. Si le jeune Diaz balance des noms, il se peut bien que des personnalités politiques de l’opposition ou au cœur de l’Etat et des Institutions soient appelées à témoigner à charge ou à décharge.
Les résultats de l’autopsie ne s’accommodent d’ailleurs pas de sa position physique lors des événements de décembre 2011. Pour son avocat comme pour lui, ce sera bien un argument de taille à saisir.
Un avenir politique en suspens
Barthélémy Diaz considère qu’il «appartient à une génération qui est appelée demain à diriger ce pays »et est convaincu qu’il « a un rôle majeur à jouer ». Mais s’il est reconnu coupable, il perd son mandat pour purger une peine qui peut être lourde. Sa carrière politique sera alors hypothéquée avec un casier judiciaire compromettant. Mais s’il s’en sort, il sera un homme politique comparable à ceux qui ont marqué leurs époques à cause d’accusations fallacieuses contre lesquelles ils ont remporté une victoire chevaleresque.
Une victoire de Diaz coûterait cher à Tanor qui le défendait et que le silence actuel classe dans le lot des conspirateurs qui visent son expiation politique. Ce serait aussi pour beaucoup de personnalités du PDS et de la mouvance présidentielle une débâcle identifiable à une humiliation. Barthélémy tombera pour se relever grand. Mais, pour l’heure, son avenir politique est en suspens.
Des exigences à respecter
La grande question est de savoir si le Ministère public sera neutre et impartial devant une affaire politico-judiciaire si grave et complexe. Dans un Etat de droit, le pouvoir de juger et d’infliger des peines est confié à la Magistrature et celle-ci a l’obligation morale d’être indépendante, ne serait-ce que pour consolider la foi du citoyen en une justice juste.
Toutes les personnes appelées à mener des enquêtes, à entendre Barthélémy Diaz, à le juger et même à témoigner, doivent se tenir à une obligation de réserve pour ne pas violer le droit du prévenu et affaiblir le principe de la présomption d’innocence. En attendant l’issue.
Le Piroguier
Le Député-Maire socialiste répondra ainsi d’une lourde et grave charge devant la justice. Certes, il y a eu mort d’homme. Mais le contexte et la procédure font que cette affaire pue les effluves d’un acharnement politique contre une tête brûlée indomptable qui indispose, dérange, perturbe, importune et encombre !
C’est une affaire qui a pris, en décembre 2011 jusqu’au moment où Barthélémy a refusé de se soumettre à un ordre politique qui assujettit ses convictions et sa vision de l’action politique, la forme d’un scie avec les tergiversations d’autorités politiques qui le soutenaient avant de le laisser choir dans le gouffre d’un labyrinthe judiciaire. Sa faute est d’avoir dégainé un revolver. Son tort est d’avoir férocement refusé d’entrer dans le Macky.
Les arômes d’une affaire très complexe
Au début, le Maire de Mermoz-Sacré-Cœur, assailli, a tenu des propos auto-accusateurs. La fougue et la témérité enflammaient ses instincts. Il subit alors une épreuve carcérale puis bénéficie d’une liberté provisoire qui le conduisit au Parlement. Aujourd’hui, s’appuyant sur les résultats de l’autopsie et ayant bien regardé le rétroviseur, il se rétracte radicalement.
Mais, l’affaire sera complexe. Son avocat parle de procès politique. Barthélémy évoque des responsables politiques encore encagoulés: « Je n’accepterai pas de participer à un vaste complot. (…). S’ils ne connaissent pas les commanditaires, moi je les connais, ils sont vivants »,a-t-il assené. Quelle attitude prendra-t-il alors en refusant de participer à un procès politique « si les commanditaires ne sont pas aussi convoqués »? En 2011, Wade était au pouvoir. Et les regards se tournent vers lui comme vers d’autres. Si le jeune Diaz balance des noms, il se peut bien que des personnalités politiques de l’opposition ou au cœur de l’Etat et des Institutions soient appelées à témoigner à charge ou à décharge.
Les résultats de l’autopsie ne s’accommodent d’ailleurs pas de sa position physique lors des événements de décembre 2011. Pour son avocat comme pour lui, ce sera bien un argument de taille à saisir.
Un avenir politique en suspens
Barthélémy Diaz considère qu’il «appartient à une génération qui est appelée demain à diriger ce pays »et est convaincu qu’il « a un rôle majeur à jouer ». Mais s’il est reconnu coupable, il perd son mandat pour purger une peine qui peut être lourde. Sa carrière politique sera alors hypothéquée avec un casier judiciaire compromettant. Mais s’il s’en sort, il sera un homme politique comparable à ceux qui ont marqué leurs époques à cause d’accusations fallacieuses contre lesquelles ils ont remporté une victoire chevaleresque.
Une victoire de Diaz coûterait cher à Tanor qui le défendait et que le silence actuel classe dans le lot des conspirateurs qui visent son expiation politique. Ce serait aussi pour beaucoup de personnalités du PDS et de la mouvance présidentielle une débâcle identifiable à une humiliation. Barthélémy tombera pour se relever grand. Mais, pour l’heure, son avenir politique est en suspens.
Des exigences à respecter
La grande question est de savoir si le Ministère public sera neutre et impartial devant une affaire politico-judiciaire si grave et complexe. Dans un Etat de droit, le pouvoir de juger et d’infliger des peines est confié à la Magistrature et celle-ci a l’obligation morale d’être indépendante, ne serait-ce que pour consolider la foi du citoyen en une justice juste.
Toutes les personnes appelées à mener des enquêtes, à entendre Barthélémy Diaz, à le juger et même à témoigner, doivent se tenir à une obligation de réserve pour ne pas violer le droit du prévenu et affaiblir le principe de la présomption d’innocence. En attendant l’issue.
Le Piroguier