Politique

INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS - Le Sénégal n’aurait rien à envier : Diène Farba Sarr brandit ses chiffres


Mercredi 8 Mai 2013

C’est la riposte des milliards. Le gouvernement du Sénégal via le directeur de l’Apix, Diène Farba Sarr, a brandi hier des chiffres pour démontrer la hausse du volume des investissements étrangers. Selon M. Sarr, la traque des biens mal acquis est une aubaine et non un facteur de méfiance.


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 Le directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) rame à contre-courant des adversaires du régime, chiffres à l’appui. Là où certains font croire que la traque des biens mal acquis fait fuir les investisseurs étrangers, Diène Farba Sarr défend le contraire. «Il y a des gens qui sont forts en gémissements. En 2011, l’investissement étranger était de 166,2 milliards de francs Cfa. En 2012, le volume a atteint 467, 8 milliards de francs Cfa», a-t-il martelé hier  à l’issue du conseil interministériel consacré à l’amélioration de l’environnement des affaires.  Diène Farba Sarr a ajouté que les investissements étrangers au Sénégal ont été de l’ordre 213,5 milliards francs Cfa durant le premier trimestre de 2013. Le Dg de l’Apix promet d’ailleurs de rendre public un document dans les prochaines semaines : «Chaque jour, des bailleurs frappent à ma porte.  Tous me disent qu’ils sont rassurés par les actes posés par le président de la République Macky Sall. D’ailleurs, ils orientent même certains pays vers l’Apix. C’est le cas des Comores.»
 Toutefois, M. Sarr n’a pas précisé le secteur  dans lequel s’orientent les investisseurs. En outre, il n’a pas  indiqué s’il s’agit d’hommes d’affaires étrangers  qui s’engagent dans des secteurs porteurs  ou de financiers bilatéraux ou multilatéraux internationaux du Sénégal à l’instar de la Banque mondiale. Quoi qu’il en soit, le Sénégal occupe l’avant-dernière place  dans le classement 2012 du Doing Business. Cette position démontre une  faible compétitivité  de notre économie. La crise du secteur de l’électricité y est pour beaucoup.
Lors du Conseil présidentiel sur l’investissement du 14 décembre dernier, le Président Macky Sall avait recommandé la concrétisation de 19 mesures destinées à améliorer le climat des affaires. Le gouvernement semble marquer le pas dans ce domaine. La réunion interministérielle d’hier a été l’occasion d’évaluer les actes déjà posés. Le secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, se réjouit que  les mesures aient été appliquées à hauteur de 70%. En guise d’exemple, il cite la création d’un guichet unique pour la formalisation et la création d’entreprises. Cependant, il a été laconique sur «la justice commerciale» que le patronat juge trop lente. Les réformes prévues en sont au stade d’annonce. Il se satisfait qu’une entreprise puisse désormais avoir «un branchement d’eau, d’électricité et une ligne téléphonique à l’aide d’une seule demande». Le prochain Conseil présidentiel de l’investissement sera le moment de rendre compte.
Lequotidien


Khadidiatou Ndiaye