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Société

INTEGRALITE ] SERMON DE TABASKI 2011 DU CALIFE DES MOURIDES


Jeudi 10 Novembre 2011

Chers frères musulmans et condisciples mourides, nous vous transmettons nos salutations, au nom de Cheikh Sidy Mukhtar, Calife général des mourides (puisse Dieu le préserver et veiller sur lui). Nous vous congratulons en ce jour de Tabaski et implorons le Seigneur de nous accorder la grâce de le commémorer des années encore dans la santé et la paix.


INTEGRALITE ] SERMON DE TABASKI 2011 DU CALIFE DES MOURIDES
Ceci dit, voici les recommandations que le Calife a bien voulu nous charger de vous transmettre. A vous, en premier lieu, les disciples mourides dont il détient la responsabilité, puis à ses frères musulmans qu’il s’estime être autorisé à conseiller, de même qu’à l’ensemble de ses concitoyens sénégalais dont il peut, au moins, se permettre de solliciter la bonne volonté. Après vous avoir réitéré ses salutations, ses hommages et ses prières, le Calife rappelle à tous les musulmans imposables, les disciples mourides en particulier, leur obligation de s’acquitter avec diligence de la Zakat, quelle que soit la nature de leur activité (élevage, agriculture etc.). La Zakat constitue en effet un pilier majeur de l’Islam, seul à même de purifier et de bénir leurs biens et leurs patrimoines, conformément à ces injonctions divines : « Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies. », « [Ceux qui s’acquittent] de la Zakat en quête de la Face de Dieu verront leurs rétribution multipliées. »

Le Calife exhorte tous les mourides de s’attacher fermement aux enseignements de Cheikh A. Bamba, ces principes auxquels lui-même se conformait, qu’il inculqua à ses propres disciples et qu’il nous légua dans des écrits sans équivoque pour l’éternité. Principes consistant à la quête du savoir, à l’adoration de Dieu et au culte du travail, dans le respect des règles de bienséance et de politesse. Ces recommandations du Calife sont adressées à tous les disciples, de façon générale, mais plus particulièrement à tous ses parents avec qui il partage l’ascendance de Cheikh A. Bamba, en conformité avec la Parole Divine : « Les proches parents bénéficient de la priorité. » Surtout aux plus jeunes d’entre eux, il enjoint de se suffire de l’héritage de vertu que leur a légué leur illustre aïeul, en restant pleinement convaincus que le Cheikh leur a laissé un inestimable patrimoine, suffisant pour leur garantir le salut ici-bas et dans l’au-delà. S’ils s’attachent solidement à ce legs, en préservant leur dignité et leur foi, dans l’obéissance et le respect envers leurs autorités, ils en tireront profit. Autrement, ils risquent de s’assimiler à ceux que le Seigneur blâma sévèrement dans le Coran : « Leurs œuvres sont semblables à un mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau. »

Le Calife rappelle également à tous les dignitaires ayant sous leur responsabilité des disciples leur devoir sacré d’orienter ces derniers dans la voie claire définie par le Serviteur du Prophète (PSL). Voie se fondant sur le triptyque « Science, Adoration et Travail » dans le respect et la politesse envers ses semblables. En conséquence, il recommande à tout disciple s’étant attaché à un guide spirituel, par amour pour Serigne Touba, de le suivre uniquement en ce que ce dernier approuve. Recommandations qui se résument à celles du Seigneur et que le Cheikh lui-même prodigua à tout disciple qui s’attache à un guide par amour pour sa personne. L’esprit de ces enseignements, que le Calife rappelle en passant à tout musulman, est contenu dans les vers suivants de Cheikh A. Bamba : « Quiconque t’oriente vers autre chose que Dieu t’oriente en réalité vers l’égarement ; éloigne-toi par conséquent de lui. », « Si tu recherches un vrai compagnon, veille à ne jamais te lier avec un ignorant, ni avec un envieux ou une personne asservie par ses désirs. Ne fréquente que celui auprès de qui tu peux tirer un profit religieux et intellectuel, tu atteindras de la sorte tes objectifs.»

Par ailleurs, tout le monde sait que cette période-ci est marquée par la compétition électorale entre différents acteurs politiques, appartenant à des camps opposés proposant chacun sa vision du développement du pays et d’une paisible cohabitation avec le reste du monde. Chacun d’eux effectuant actuellement, en ce sens, des démarches de proximité auprès des populations pour mieux expliquer son programme et obtenir la majorité de leurs suffrages afin d’accéder au pouvoir . L’un des camps s’évertuant de conserver ce pouvoir, les autres tentant au contraire de s’en emparer. En tant que guide religieux habilité, comme tous ses pairs, à se prononcer sur les affaires du pays, le Calife recommande aux disciples mourides, de même qu’à tous les musulmans et concitoyens impliqués dans ces compétitions, de concourir dans un esprit de paix et de droiture. Que tous les candidats se préparent donc à accepter avec dignité le verdict des urnes et la volonté de Dieu. Que tout protagoniste qui estimera n’avoir pas obtenu un score à la mesure de ses ambitions fasse preuve de patience, de foi et s’apprêter, pour le futur, à œuvrer avec persévérance et loyauté pour obtenir de meilleurs résultats. Le Calife exhorte ainsi l’ensemble des acteurs politiques à éviter tout comportement ou propos de nature à exacerber les tensions et à susciter l’instabilité. En privilégiant notamment l’intérêt du pays et celui du peuple, et non leurs intérêts personnels et ceux de leur camp. En se rappelant également qu’une crise majeure dans le pays n’épargnera personne ; nul n’en maîtrisant en réalité les limites, même ses initiateurs. A titre de modèle, il leur est rappelé l’exemple de Cheikh A. Bamba ayant eu à subir avant eux des décennies de pénibles épreuves et d’injustes brimades de la part des colonisateurs français. Sans jamais céder, ne serait-ce qu’une seule fois, à la violence et à la vengeance, en dépit du fait de disposer de milliers de disciples fervents, hautement résolus à en découdre, le cas échéant, avec ses persécuteurs. C’est notamment cet esprit d’abnégation et de foi profonde en Dieu qui explique son ultime succès et la matérialisation de tous ses vœux dont il rendit grâce à son Seigneur : « O Toi qui, gracieusement, m’accordas tout ce que j’ai eu à solliciter de Ta part… »

Le Calife termine par des recommandations portant sur le respect du à la ville sainte de Touba qui lui tient particulièrement à cœur. Il insiste sur l’importance pour tous les habitants de Touba de se conformer à la déférence et aux règles de bienséance cultuelles séant à ce lieu, en formant l’intention de figurer parmi ceux qui contribuent à sa préservation et non à sa dégradation. Qu’ils soient convaincus que l’exaucement des prières de son saint fondateur signifie que tous ceux qui s’entêtent à cette dégradation ne le font qu’à leur détriment, de même que ceux qui participent à sa sauvegarde le font à leur profit. En effet, le Cheikh a déclaré sans aucune ambiguïté que le Seigneur a agréé toutes ses prières pour Touba. La réalité et l’immuable Ordre divin voulant toutefois que toute chose ne se matérialise que selon un terme et un niveau prescrits par Dieu, conformément à Sa Parole : « Dieu fait descendre tout ce qu’Il veut, selon une mesure déterminée. » [« Et il n'est rien dont Nous n'ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée.»] Puisse Dieu nous favoriser, au-delà de nos espérances, de la grâce d’assister à une grande partie de cette destinée, nous ranger parmi Ses bienheureux serviteurs à travers qui elle se réalisera et nous épargner du contraire. Le Calife réitère donc publiquement, à l’instar de tous ses illustres prédécesseurs, l’ensemble des interdictions que le fondateur de la ville sainte y a lui-même édictées. Il convie de ce fait tous les pères de famille, tous les dignitaires ou chefs de quartiers de la ville, les acteurs des médias etc. à l’assister dans cette mission de préservation de notre patrimoine. Mission qui renferme aussi bien notre félicité ici-bas que celui de l’au-delà et dont il souhaiterait faire bénéficier à tous.

Ceci constitue l’essentiel des recommandations du Calife. Nous terminerons, pour notre part, par prier le Seigneur en faveur de Cheikh Sidy Mukhtar, par lui demander pardon en ce jour, ainsi qu’à toute l’assistance et à tous les musulmans. Nous en profitons aussi pour solliciter ses prières et les vôtres, de façon tacite ou explicite, afin d’obtenir, au même titre que tous nos frères musulmans, le Pardon, la Miséricorde et l’Agrément de Dieu Très-Haut. Puisse le Seigneur agréer nos œuvres et les vôtres. La Paix soit sur vous.

Traduction : Commission Scientifique Majalis
Source Majalis.org

XIBAR.NET
 




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