Société

HUMEUR: Les travailleurs de la Santé décrètent 72h de grève


Mercredi 23 Mai 2018

Les travailleurs de la santé et de l’action sociale sont en mouvement d’humeur depuis un mois. Ils se radicalisent au fur et à mesure qu’ils déroulent leurs plans d’actions. Face à la presse hier, le vice-président du cadre unitaire de l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS), Sidya Ndiaye, annonce leur radicalisation face à ce qu’ils appellent «l’inertie et le dilatoire du Gouvernement».


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Pour le responsable syndical, le gouvernement viole non seulement les accords signés avec les partenaires sociaux mais, ignore royalement ses propres engagements quant au règlement définitif de la dette sociale vis-à-vis des contractuels du Plan Cobra et de la Jica ainsi que des personnels municipaux retraités. Pour Sidya Ndiaye, le silence du gouvernement frise l’inconscience et l’irresponsabilité face aux problèmes de santé des populations qui sont manifestement le cadet de ses soucis. A l’en croire, les autorités ont opté pour la politique du pourrissement à laquelle elles ont habitué les Sénégalais. Il accuse le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr de verser dans le populisme, car au lieu de trouver des solutions aux problèmes des travailleurs, il est plus enclin à inaugurer les chrysanthèmes et à présider des séminaires.

Les travailleurs de la santé et de l’action sociale intensifient la lutte. Ils décrètent encore une grève de 72 h sur l’ensemble du territoire, à partir d’aujourd’hui. Ils vont bouder les structures sanitaires les mercredi 24, jeudi 25 et vendredi 26 mai, en plus de la rétention des informations sanitaires et sociales qui ont débuté depuis le 30 avril. Les blouses blanches maintiennent également le boycott des supervisions à visées de collecte de données, de la campagne MTN et des ateliers de formation. Sidya Ndiaye annonce aussi le dépôt lundi prochain d’un second préavis de grève couvrant le reste de l’année. Selon M. Ndiaye, les faits donnent raison à leur cadre syndical qui avait prédit que les déclarations du Gouvernement bruyamment relayées par son porte-parole au sortir de la rencontre entre les syndicats de la santé et le Premier ministre ne seraient pas suivies d’actes concrets. Ils rendent le Gouvernement responsable de la situation et des conséquences des grèves sur les populations.

 


Abdoul Aziz Diop