Politique

Gambie: Le chef de l'opposition condamné à 3 ans de prison ferme


Jeudi 21 Juillet 2016

SENXIBAR- La Gambie s'illustre à nouveau de la pire des manières. Pour cause, le chef de l'opposition a condamné à une peine d'emprisonnement de trois ans ferme. Selon le quotidien français, Le Monde, Ousainou Darboe, chef du Parti démocrate uni (United Democratic Party, UDP), principal parti d’opposition en Gambie, et dix-sept coaccusés ont été condamnés mercredi 20 juillet a annoncé la Haute Cour de Banjul.


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Le tribunal a acquitté un homme. Tous étaient visés par plusieurs chefs d’inculpation, dont rassemblement illégal, incitation à la violence et complot. Tous ont plaidé non coupable. Ils ont été arrêtés après des manifestations organisées en avril, d’abord pour réclamer  des réformes politiques puis pour protester  contre la mort en détention d’un responsable de l’UDP.
  Disparitions forcées

Dans moins de cinq mois, le 1er décembre, a lieu l’élection présidentielle en Gambie, un scrutin à tour unique auquel le chef de l’Etat Yahya Jammeh est candidat. Parvenu au pouvoir  par un coup d’Etat sans effusion de sang le 22 juillet 1994, M. Jammeh a été élu en 1996, puis constamment réélu depuis. Il dirige d’une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d’Afrique  de l’Ouest enclavé dans le territoire duSénégal, hormis sa façade sur l’Atlantique.

Le régime Jammeh est accusé par des ONG et le département d’Etat des Etats-Unis de disparitions  forcées et de harcèlement de la presse et des défenseurs des droits humains, accusations qu’il rejette régulièrement. Peu après l’annonce du verdict de la Haute Cour de Banjul, l’organisation Amnesty International  a demandé à la libération « immédiate et inconditionnelle » des prisonniers.

 


Abdoul Aziz Diop