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Economie

GOUVERNANCE: Le Plan d’austérité de Macky envoyé au FMI


Jeudi 9 Août 2012

Le président de la République a son « plan d’austérité » qu’il a déjà commencé à appliquer. Ce plan soumis au FMI touche tous les secteurs de la vie économique du pays. En voici quelques axes.

Mesures à cour terme

Réduction de la taille de l’État. Le nombre de ministères a été réduit de 37 à 25 et de nombreux bureaux ministériels et directions ont déjà été éliminés ou fusionnés. Le gouvernement a aussi annoncé une rationalisation de la représentation diplomatique à l’étranger. Le recensement initial des agences et autres entités publiques a débouché sur la suppression de neuf agences en mai. Le nombre de ces agences sera davantage réduit après que leur utilité et performance auront été revues.

Réduction de la gabegie et des abus dans la fonction publique, notamment s’agissant de l’utilisation de téléphones portables, de véhicules, de combustible et d’électricité, de logements publics et de location de bureaux. Une amélioration de la passation des marchés publics des biens et des services est aussi envisagée.

Réduction des autres dépenses non prioritaires. Il est peu probable que les mesures qui précèdent engendrent les économies requises en 2012 car il faudra un certain temps pour les mettre en oeuvre. C’est pourquoi les autorités ont identifié les dépenses non prioritaires qui seront éliminées selon les besoins.

Ajournement des projets d’investissement non prioritaires. On a privilégié les projets qui n’ont pas encore commencé et qui ont un impact limité sur la croissance et la réduction de la pauvreté.

Mesures à moyen terme

Rationalisation des subventions et transferts à certains secteurs et groupes démographiques en vue d’améliorer leur ciblage et leur efficacité. Cela concerne notamment les subventions à l’énergie, aux produits alimentaires et à l’eau.

Rationalisation des dépenses d’éducation, de santé et d’agriculture avec l’appui de la

Banque mondiale, sur base de la Revue des dépenses publiques de 2011.

DEPENSES NON BUDGETISEES

L’impact d’une croissance inférieure aux prévisions en 2012, conjugué à une moins bonne mobilisation des recettes ainsi que des dépenses non budgétisées liées à la sécheresse, telles que la fourniture des denrées alimentaires à la population touchée par la sécheresse, de même que des semences et des engrais pour la prochaine campagne agricole. Elles sont estimées à environ 76 milliards de FCFA (1,1% du PIB), dont 30 milliards seraient financés par les donateurs. Par conséquent, l’impact net sur le déficit budgétaire serait de 46 milliards de FCFA.

L’ELECTRICITE SUBVENTIONNEE

La compensation versée par l’État à la SENELEC pour l’écart des tarifs de l’électricité est aujourd’hui estimée à 105 milliards de FCFA, contre 40 milliards seulement budgétisés en 2012. Il faudrait donc 65 milliards supplémentaires (0,9% du PIB) en l’absence d’ajustement des tarifs.

DETTE INTERIEURE

Les arriérés envers les fournisseurs ont été estimés à 26 milliards de FCFA à la fin de 2011 et sont montés à 39 milliards de FCFA à la fin de 2012. Des données plus récentes indiquent une nette diminution depuis la fin de mars. Il est programmé que ces arriérés seront apurés en 2012. Le prêt de la France (voir plus loin) devrait en partie être consacré à cette fin.





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