En 50 ans, la population urbaine est passée de 25 à 43 % de la population

‘’ Au Sénégal, la population urbaine, en 50 ans seulement (de 1960 à 2010), est passée de 25 pour cent à 43 de la population totale du pays’’, a-t-il dit lors de l’atelier d’information en prélude à la table -ronde des partenaires au développement pour la mise en œuvre de la stratégie de développement urbain du Grand Dakar.

‘’En 2010, a-t-il indiqué, en s’appuyant sur les travaux de l’Observatoire urbain de ONU habitat, les villes de Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufique comptent respectivement 1 228 470, 420 000, 1 235 188 et 331 597 habitants […]’’, soit 3 215 255 habitants pour la métropole du Grand Dakar.

Cet observatoire ‘’estime les besoins en logements à 27 665 unités à Dakar, 9907 à Guédiawaye, 23 988 à Pikine et 6427 à Rufisque, soit un besoin total de près de 70 000 logements pour la métropole et 121 871 pour le pays en 2010’’.

‘’La stratégie de développement urbain, initiée dans trois capitales ouest-africaines, ouvre une perspective nouvelle pour une planification urbaine flexible, plus incitative, plus économique, plus participative et fondamentalement ancrée sur les réalités locales’’, a expliqué M. Badiane.

‘’Dakar Horizon 2025, c’est déjà maintenant qu’il faut poser les bases, les fondements pour y arriver avec tous les atouts possibles en balisant un chemin et des étapes remarquables’’, a-t-il souligné.

De son point de vue, le portefeuille de près de deux milliards de FCFA destiné à appuyer la politique de l’habitat et de développement urbain du pays pour ‘’ces deux ans est très faible par rapport à l’étendue et à l’urgence des problèmes’’.

‘’Il faudra davantage d’appui de la part de nos partenaires, hélas dans un contexte de crise financière internationale’’, a-t-il estimé.

‘’Avec une coordination claire entre Etat et les collectivités locales de la région de Dakar, a-t-il rassuré, nous pouvons réaliser ensemble un meilleur destin pour la métropole régionale (NDRL : Dakar) à l’horizon 2025 et par voie de conséquence un Sénégal meilleur.’’

Selon Alioune badiane, ‘’avec un taux d’urbanisation des plus rapides (4, 6 pour cent) et un rythme accéléré de formation de bidonvilles parmi les plus élevés du globe (4, 5 pour cent), les villes d’Afrique subsaharienne ont une urbanisation peu planifiée et lorsque la planification existe, elle n’est pas souvent mise en œuvre’’.

(APS)