Société

Education-Saint-Louis: Marche de protestation des étudiants contre la mort de Fallou SÈNE


Jeudi 24 Mai 2018

SENXIBAR- Le calme n'est pas encore revenu dans les universités publiques sénégalaises. L'université Gaston Berger qui a été le théâtre des opérations ayant causé la mort de l'étudiant Fallou SENE est toujours paralysée. Elle laisse encore les stigmates de la journée du 15 mai 2018. Ce jeudi, ls étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) ont organisé une marche de protestation contre la mort de Mouhamadou Fallou Sène, un étudiant de 23 ans décédé le 15 mai dernier à la suite d’affrontements avec des gendarmes, a constaté l’APS.



La marche pacifique encadrée par la police a débuté sur l’avenue Charles De Gaulle et s’est achevée à la Place de Gare où les leaders ont réitéré leur demande de justice après la mort de leur camarade.


Des élèves des lycées et collèges de la capitale du Nord se sont joints à la manifestation rythmée par des slogans appelant à la justice et à la démission des autorités dont la responsabilité est engagée dans cette affaire.


"Les étudiants vont poursuivre le combat jusqu’ à la satisfaction des points soulevés, à savoir le départ des ministres de l’Enseignement supérieur, de l’Economie et des Finances, des Forces armées et de l’Intérieur", a déclaré Babacar Cissé, porte-parole des étudiants à l’issue de la marche.


"Nous n’accepterons plus que des étudiants soient maltraités ou tués, lors des manifestations visant à réclamer des droits", a-t-il indiqué, en appelant également ses camarades à faire preuve de vigilance et de solidarité pour maintenir l’unité du mouvement.


Mouhamadou Fallou Sène, étudiant de 23 ans originaire de la région de Diourbel, dans le centre du pays, est mort après avoir reçu une balle lors d’échauffourées dans le campus social de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.


Une vague de protestations a aussitôt suivi ce drame dans les universités publiques du pays. D’importants dégâts matériels ont été ainsi enregistrés à l’université de Saint-Louis suite à une flambée de violence amplifiée par la mort du jeune étudiant.


Des mots d’ordre de grève d’abord initiés par des enseignants membres du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) ont ensuite été repris par les étudiants, paralysant de fait le secteur de l’enseignement supérieur, en dépit du limogeage du recteur de l’UGB, le professeur Baydalaye Kane, et du directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS), Ibrahima Diaw.



Abdoul Aziz Diop