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Edito de SENEPLUS: Les maladresses de Serigne Mbaye THIAM


Mercredi 25 Avril 2018

L’Etat, même dans une position inconfortable de créancier compulsif, doit tout de même, garantir la pérennité du service public de l’éducation - C’est une exigence fondamentale


Une nouvelle fois encore, les chances de sauver l’année scolaire viennent de s’envoler. Cette fois, c’est une maladresse du ministre de l’éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam a annihilé l’espoir de sceller un accord, pour arrêter la spirale des grèves perlées. 

Samedi dernier alors qu’une décrispation pointait à l’horizon déjà si sombre, une malencontreuse déclaration du ministre de l’éducation a tout chamboulé au cours de sa conférence, qui se tenait concomitamment à une autre rencontre au siège du HCDS  regroupant les organisations du G6. Face aux journalistes, il avait brandit comme un trophée de guerre, un accord avec quatre syndicats du G6 pour un retour rapide des enseignants dans les salles de classe. Mal lui en pris, car des quatre dirigeants syndicaux, seul, Souleymane  Diallo du CELS aurait pris le soin d’informer ses militants d’un probable accord. Les trois autres, Abdoulaye Faty (CELS A), Abdoulaye Guèye, (UDEN) et Moustapha Sagné (SNELAS/FC,) réclamaient au préalable le  paraphe des accords arrêtés avec le président de la République, pour demander et sans doute, espérer obtenir le consentement de leurs bases respectives.

La lassitude des grèves et le mauvais ressenti des populations choquées par la fin de non-recevoir opposée au Khalife général des Tidianes et au Président Macky Sall, s’offusquaient de la radicalité inédite des dirigeants syndicats. Elles poussaient ainsi les trois dirigeants à trouver une porte de sortie, pendant qu’il est encore temps. Qui plus est, les informations sur d’éventuelles mesures de rétorsions administratives contre les grévistes compulsifs planaient comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des enseignants. 

Abdoulaye Ndoye (Cusems) et Saouri Sène SAEMS maintiennent leur position radicale exigeant, le tout ou rien, c’est-à-dire, l’alignement sur les indemnités de logement et le règlement des autres contentieux (rappel total des arriérées de paiements, célérité dans le traitement informatique des dossiers de reclassement et d’intégration, entre autres.) Dès l’annonce du ministre, des salves de messages de réprobation contre les concessions de la Bande des 4 surgissent dans leur portable et les réseaux sociaux. Informés par les radios et les sites d’information, les militants ragent d’apprendre que leurs organisations sont allées à Canossa et s’en prennent vivement à eux.

Séance tenante, Ndoye et Sène se délectent de la gêne de leurs quatre collègues, alors que dehors le tonitruant Dame Ndoye de l’autre Cusems tire à boulets rouges sur la «cinquième colonne) abdiquée. Furieux, les quatre syndicats surpris par la tournure des évènements n’avaient d’autres choix que de démentir le ministre, pour éviter le courroux de leurs militants et les railleries des autres responsables plus précautionneux. Sans doute pressé de rendre publique l’imminence de l’aboutissement des discussions sur un arrêt des grèves, M.Thiam.a manqué de tact devant une situation aussi sensible et en constante évolution.

En vérité, alors que le HCDS savait depuis mardi dernier qu’une partie des syndicats était dans de meilleures dispositions d’esprit pour accepter les propositions présidentielles et arrêter les frais, il en avait informé le Premier ministre. M. Dionne restait sceptique sur un assouplissement possible  des positions des responsables syndicaux impassibles devant l’appel des forces religieuses et du Président Sall. Tout en laissant le champ libre au HCDS pour continuer ses discussions avec les syndicats, il soutenait son ministre dans sa détermination à recourir    aux sanctions, pour stopper le cycle infernal des grèves.

Ainsi, pour donner une ultime chance au dialogue mené au HCDS, il informa M. Thiam d’une probable entente avec les syndicats pour signer un cessez-le-feu et renoncer aux sanctions réservées éventuellement aux seuls irrédentistes. Du coup, le thème de la conférence portait plus sur l’accord partiel que les sanctions. Et le début de la conférence de la presse était décalé d’une heure, pour permettre à Mme Innocence Ndiaye et son équipe de finaliser l’accord avec les quatre. Pour les deux autres récalcitrants, qui réclamaient une plénière avec le Premier ministre, le HCDS s’évertuait à leur faire comprendre qu’après l’audience organisée par le Président Sall, il n’était pas très convenant d’organiser une autre séquence avec M. Dionne.

C’est sur ces entrefaites, que le ministre Serigne Mbaye Thiam a défloré l’accord en gestation, en dépit de la recommandation du HCDS qui lui instruisait un peu plus de patience, en attendant la finalisation des discussions. Faute de n’avoir pu joindre M. Thiam au téléphone, le HCDS avait dépêché une délégation, conduite par le Directeur de cabinet, Oumar Fall, qui s’est rendue au bureau du ministre pour le dissuader de faire une annonce aux conséquences imprévisibles. Serigne Mbaye Thiam, malgré toutes les précautions oratoires, a fini par lâcher le morceau et conséquemment provoquer l’ire de la Bande des 4, ainsi diabolisés comme des moutons noirs du troupeau.

La suite, on la connaît : ce sont des démentis en cascade et probablement, un nouveau rendez-vous, une année scolaire en péril. Le Ministre a-t-il péché par manque de connaissance du milieu syndical, par entêtement ou par une sordide volonté de doubler le HCDS ? A l’évidence, après l’information reçue du Premier ministre qu’un accord avec les quatre était en route, il était obligé de positiver sa déclaration en annonçant un accord même en pointillés, plutôt que la sombre perspective de sanctions.
Fort du soutien du Premier ministre, il a voulu jouer sur les deux tableaux, celui des sanctions et de l’effet d’annonce. Mais c’est connu. Ce ministre, souvent accusé de rigidité, ne fait pas toujours montre de subtilité et de souplesse nécessaires pour juguler les antagonismes.

Cette inflexibilité supposée ou réelle, serait à base d’incompréhension avec les syndicats et probablement de la prévalence de l’adversité dans un secteur si trouble. Les syndicats qui réclament son départ invoquent, cette insuffisance d’écoute et une certaine inaccessibilité au consensus. Les rapports qu’il entretient avec le HCDS sont également teintés de suspicion d’autoritarisme, de méfiance et de guerre de leadership.

Toujours est-il que qu’une efficiente interaction avec le HDCS aurait pu permettre de mieux mettre en cohérence les discussions avec les partenaires. Sans doute, la volonté d’autonomie du Haut Conseil gêne-t-elle aux entournures les différentes structures engagées dans les processus de dialogue social. Pendant que ces institutions peinent à trouver leurs marques et jouer correctement leurs rôles respectifs, l’année scolaire glisse inexorablement vers l’abîme de l’année blanche ou invalidée. La faute principalement au gouvernement qui n’a pas donné suite aux engagements pris dans les accords de 2014. La faute, sans aucun doute à des syndicats radicalisés  jusqu’à la limite de l’insouciance, prêts au pire, pour faire valoir leurs droits.

Les concessions faites par le gouvernement et la mise en œuvre effective de la plupart des points de revendication, les efforts déployés par la société civile, l’implication des foyers religieux et la détermination du HCDS, pour arrondir les angles ne trouvent grâce leurs yeux. Cette surenchère est davantage exacerbée par les sourdes rivalités syndicales et la proximité des élections présidentielles. Les dirigeants des organisations d’enseignants ne se préoccupent guère de l’émiettement du mouvement facteur limitant de l’harmonisation des discussions et négociations. Ils n’ont l’œil rivé que sur les avantages matériels des accords sans grand souci des conséquences désastreuses de leur radicalité.

L’Etat, même dans une position inconfortable de créancier compulsif, doit tout de même, garantir la pérennité du service public de l’éducation. C’est une exigence fondamentale que tous les Sénégalais réclament, en priorité ceux qui sont les plus démunis et dont les pupilles sont les principales victimes d’un bras de fer insensé. Réclamer le départ du ministre est certainement incongru, mais il y a des fois où nécessité fait loi, surtout que son profil valorisant, peut bien lui ouvrir d’autres portes moins exposées à ses compétences professionnelles reconnues dans son cœur de métier d’expert comptable.





1.Posté par KIA le 25/04/2018 13:59
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