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Société

Du fond de sa cellule, une voix dément le porte-parole de l’administration pénitentiaire: La grève de la faim entamée par certains prisonniers continue et ne faiblit pas


Jeudi 6 Mars 2014

Dakaractu l’avait annoncé avant-hier, le mouvement d'humeur des détenus dits en détention préventive enclenché à la citadelle de Rebeuss continue de plus belle. Le lendemain, via le porte-parole de l’administration pénitentiaire, Saliou Ndiaye, une bonne nouvelle est tombée avançant que la majeure partie des grévistes avait abandonné le mouvement d’humeur. Votre site d’information voulant en savoir un peu plus sur les concessions des uns et des autres, plus précisément du coté des prisonniers et celui des autorités, s’est rapproché d’une voix indiquée, mais cette dernière, a ramé à contre-courant, comme on dit. L’homme qui s’est confié à nous porte la parole de ces grévistes et se veut formel : « Ils sont en train de leurrer les autorités et pour savoir qui dit vrai, le meilleur moyen pour le ministre de la justice est de venir constater de visu ce qui se passe». Contrairement à ce qu’on avance, leur grève a commencé le dimanche nous dit-il. Revenant en détails sur leur situation, l’homme indique qu’ils sont 2250 détenus actuellement cantonnés dans ce milieu, avec 1500 en détention préventive dont 900 sont en attente pour la Cour d’assise depuis plus de deux ans. "Le plus ancien en détention préventive a fait ici 12 ans et je peux le montrer au ministre, sans compter ceux qui ont fait ici 7 ans d'autres au moins 5 ans" Revenant sur leurs conditions de vie inhumaines, il explique que des chambres contiennent des nombres difficilement imaginables de personnes. « La chambre 3 contient à elle seule 250 personnes et pourtant moins que les chambres 4 et 9 qui ont 300 détenus chacune » lâche-t-il. « Chaque jour que DIEU fait, il y a des évacués, des malades ou je ne sais quoi qui vont à l’infirmerie. Au-delà de ces conditions difficiles, nous ne voulons qu’une chose que le ministre de la justice vienne constater la vérité et discuter avec nous. Nous ne voulons pas de privilège, ni de réduction de délais, ni de pardon, mais que la justice soit dite, que justice soit faite, qu’on nous juge ! Que chacun sache s’il est condamné ou libre, quelle peine il doit purger, si c’est le cas ». Apostrophé sur la commission de contrôle, presque au bord du dégoût, il ne nous laisse pas terminer, et martèle : « La commission de contrôle n’est pas crédible, elle est composée de vieux retraités et n’est là que pour leurs intérêts, pas celui des détenus ». Sur le mouvement dont il semble porter la parole, il se veut clair et net, « nous ne voulons que la justice et nous sommes prêts à y laisser nos vies »

Dakaractu





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