-
Sur les 52 nominations du Conseil des ministres de ce mercredi, une a particulièrement retenu l’attention des médias. «Monsieur Lamine Barra Lô […] est nommé directeur général de l’Office national de formation professionnelle (ONFP), en remplacement
-
42 hommes et 10 femmes : Voici la liste des nouvelles nominations en Conseil des ministres
-
Chantiers de réparation navale : le verdict est tombé, ce qui va se passer
-
100% électrique, 300 000 passagers par jour, 420 milliards F CFA : Tout savoir sur la révolution BRT
-
Bus Rapide Transit : Le directeur du CETUD explique sa mise en exploitation progressive
Octobre 2015-octobre 2017, voilà deux ans que l’imam Alioune Badara Ndao, accusé d’apologie au terrorisme, croupit derrière les barreaux, à Rebeuss. Amnesty International Sénégal s’inquiète de plus en plus de son sort. Qu’est devenu l’imam ? Dans quel état se trouve t-il ? Ce sont quelques-unes des nombreuses interrogations qui taraudent l’esprit des droits de l’hommiste.
Leur angoisse a été exacerbée depuis qu’ils ont été saisis par la famille du détenu. Celle-ci argue que ‘’Alioune Badara Ndao est très préoccupé par son état de santé qui ne cesserait de se détériorer’’.
Et ce n’est pas tout. D’après le communiqué signé par le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, M. Ndao, en plus de souffrir mentalement et physiquement, se voit aussi refuser par les autorités judiciaires une consultation par un médecin de son choix.
Informée de cette situation pour le moins dégradante, l’organisation de défense des droits de l’Homme a voulu rendre visite au présumé terroriste pour mieux s’imprégner de la réalité. Grande fut sa surprise quand elle s’est vu, à son tour, refuser un permis de visite par le juge d’instruction en charge du dossier, fait savoir les droits de l’hommiste dans leur communiqué. Motif : ‘’les visites sont réservées uniquement à ses plus proches parents’’. Pour Seydi Gassama et Cie, ‘’ceci constitue une entrave à leur travail et une atteinte au droit du détenu de recevoir des visites de ses proches et amis’’.
Comme si le sort s’acharnait sur lui, Imam Ndao n’a pas non plus le droit, selon l’ONG, de discuter librement avec les autres détenus au moment des promenades journaliers qui ne durent que 30 minutes, les rares instants qui lui permettent d’être en contact avec ses autres camarades en détention. Pour toutes ces raisons, Amnesty International Sénégal appelle les autorités ‘’à respecter la présomption d’innocence de l’imam Alioune Badara Ndao et de toutes les personnes détenues pour des infractions liées au terrorisme, à lever toutes les restrictions au droit de recevoir des visites des personnes détenues pour des affaires liées au terrorisme, à autoriser sans délai l’imam à voir un médecin pour une prise en charge adéquate, de ses préoccupations liées à sa santé, à autoriser l’accès aux personnes détenues pour des affaires liées au terrorisme, aux organisations de protection des droits humains qui doivent accomplir leur mission sans entrave’’.
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté le 26 octobre 2015 à Kaolack. Depuis lors, il est maintenu en détention préventive pour diverses infractions relatives au terrorisme. Son dossier est toujours en instruction. De nouvelles charges y ayant été adjointes.