Politique

Démission réclamée du ministre de l'Intérieur: Abdoulaye Daouda Diallo s'en remet au Président


Jeudi 17 Aout 2017

Il ne faut pas s’attendre à la démission du ministre de l’Intérieur réclamée par l’opposition pour avoir failli à l’organisation des élections législatives. Abdoulaye Daouda Diallo en visite, hier, à l’école de Police avec son homologue Gambien, a tout simplement renvoyé l’opposition auprès du président Macky Sall. Il promet de faire le bilan des élections législatives très prochainement.


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Que l’opposition qui réclame tant la démission du ministre de l’Intérieur pour une organisation chaotique des élections législatives déchante. Abdoulaye Daouda Diallo n’est pas prêt à rendre le tablier malgré les critiques. Le ministre de l’Intérieur qui a été interpellé, hier, sur la question a répliqué à l’opposition que si elle veut son départ à la tête du Ministère de l’Intérieur, elle n’a qu’à s’adresser au président de la République qui a le pouvoir de nommer et de démettre les membres du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur donne également rendez-vous au peuple très prochainement pour faire la situation sur l’organisation des élections législatives qui ont fait couler beaucoup d’encre. «C’est dommage que je ne puisse pas répondre à cette question (Ndlr, problème du scrutin) pour le moment. Je rappelle que le Conseil constitutionnel a publié les résultats définitifs lundi et nous sommes en train de préparer le document pour faire une évaluation définitive de ces élections. Je vous donne rendez-vous demain ou après demain pour en parler», a soutenu Abdoulaye Daouda Diallo en visite à l’école de Police avec son homologue Gambien, Mai Ahmed Faty. Le ministre de l’Intérieur a également répondu à l’opposition qui réclame un ministre en charge de l’organisation des élections neutre. «C’est une appréciation du chef de l’Etat. C’est lui qui apprécie le rôle qu’il doit confier à chaque autorité dans le cadre de sa mission. Je n’ai rien à dire par rapport à cela», dit Abdoulaye Daouda Diallo.

«Nous sommes là pour voir les fondamentaux de la pratique policière. Cela va de la formation académique à la formation professionnelle. Nous avons revisité l’essentiel des attributs de la police et de la sécurité de manière générale que ce soit la lutte contre le terrorisme, le maintien de l’ordre que les études académiques», a-t-il confié à la presse. Il s’est réjoui des efforts qui sont en train d’être déployés par la police nationale. «Nous travaillerons à ce que cette coopération avec nos frères de la Gambie soit plus inclusive. C’est l’occasion de montrer au ministre gambien ce qu’on est en train de faire, peut être cela pourrait les inspirer. C’est aussi une façon de les inviter à venir partager notre expérience. C’est sûr qu’ensemble nos forces de sécurité se comporteront mieux», avance M. Diallo.

«LA SOLUTION MILITAIRE CONTRE LE TERRORISME N’EST PAS SUFFISANTE»

Il insiste sur l’importance de la coopération dans la lutte contre le terrorisme. «La solution militaire contre le terrorisme n’est pas suffisante. C’est clair. Une solution lorsqu’elle devient militaire, elle devient compliquée. La solution, c’est ce qu’on est en train de faire, c’est-à-dire communiquer, partager l’information et faire dans la prospective. Si ça arrive, nous serons dans une situation de riposte et ce serait devenu très compliqué. C’est l’objet de la visite de mon collègue gambien pour voir comment ensemble on pourra partager les informations et de faire en sorte que nous ne soyons pas surpris», dit-il. Avant de rappeler la mise en place d’un comité interministériel de coordination des opérations en plus de la structure qui s’occupe de l’information terroriste.


Abdoul Aziz Diop