Politique

DEFENSE DE MALICK NOEL SECK : Une lettre de 1994 du détenu Abdoulaye Wade ressuscitée


Lundi 17 Octobre 2011

Au lendemain de l’arrestation de Malick Noel Seck, leader de Convergence socialiste, des responsables de l’opposition avaient déclaré que le jeune socialiste n’a pas fait ce que l’actuel président de la République n’avait pas fait quand il était dans l’opposition.Les avocats de Malick Noël Seck comptent bien utiliser cet argument, en brandissant une lettre envoyée en 1994 par Abdoulaye Wade au juge…Cheikh Tidiane Diakhaté qui l’avait inculpé et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Rebeuss.Le 16 février 1994, de violentes manifestations avaient eu lieu sur le boulevard Général de Gaulle. Sept morts (cinq policiers et deux civils) et 22 blessés graves avaient été enregistrés.


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Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Landing Savané, dirigeant du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Papa Oumar Kane, député libéral, Habib Sy, membre de la coordination des cadres du Pds ainsi que Papa Malick Sy, et Cheikh Tidiane Sy, du mouvement Moustarchidine wal Moustarchidati avaient été arrêtés et écroués à la prison de Rebeuss.Après quelques moment passés en prison, Abdoulaye Wade, alors opposant téméraire, avait écrit aux magistrats Cheikh Tidiane Diakhaté et Sémou Diouf en charge du dossier.

 

 Dans la lettre publiée par «L’Observateur», l’actuel chef de l’Etat dit aux juges : « Depuis notre arrestation arbitraire le 18 février et notre emprisonnement, vous ne nous avez pas fait comparaître pour nous indiquer les faits et actes que nous aurions commis et qui justifient notre arrestation. Mardi 08 mars 1994, M. Landing Savané que vous aviez convoqué s’est présenté, mais il lui a été indiqué que son interrogatoire avait été reporté sine die. Ne pouvant pas accepter plus longtemps cette situation, nous vous mettons en demeure de nous indiquer sans délais les faits précis qui nous sont reprochés. A défaut, nous entamerons prochainement une grève de la faim illimitée jusqu’à ce que vous respectiez les droits sacrés de la défense inscrits dans l’article 6 de la Constitution.»
Source SENEWEB


Abdoul Aziz Diop