Connectez-vous
Senxibar

DE TOI A MOI …A la découverte de l’autre Diouma Diakhaté


Samedi 13 Août 2011

Elle n’est plus à présenter, sous nos cieux, voire au-delà. En effet, la notoriété de cette ambassadrice de la mode, dont l’Afrique peut s’enorgueillir, est loin d’être usurpée. Loin s’en faut. Plus que tout autre, Diouma Diakhaté, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, mérite, sans l’ombre d’un doute, son aura. Nous sommes spontanément allés, en cet après midi du mois béni de Ramadan, à la découverte de cette dame qui habille, depuis des lustres, les excellences d’Afrique dont cet essaim veinard de premières dames. Voyageant sur les cinq continents comme d’aucuns prennent les bus, passant du Congo à un défilé en passant par Londres, Malabo, ou dans la « Ville Lumière » entre autres, celle que l’une de ses proches (épouse de chef d’Etat, ndlr) surnomme affectueusement "Barbie" nous reçoit dans son légendaire « Shalimar » niché à un jet de pierre de votre canard et nous ouvre, sans faux fuyant, son cœur : pour nous livrer les secrets de sa réussite entre autres jalons de son odyssée en dents de scie, mais aussi et surtout sa recette-miracle pour rester éternellement jeune. Pleine d’entrain et de bonhomie, c’est sans aucune doute la première impression qui vient à l’esprit lorsque l’on rencontre l’illustre native de Rufisque, qui a une approche empirique de ce monde futile et périssable. En effet, cette belle dame (touchons du bois !) blanchie sous le harnais, explique pourquoi, sans discontinuer elle fait forte impression, notamment chez les jeunes auquels elle vient de livrer un ouvrage autobiographique (ndlr : « Les secrets d’une réussite »). Toute souriante, elle se plaisait à alterner des tenues magistralement cousues à sa taille pour gratifier d'un mini défilé à ses clientes qu'elle présente comme des "amies de logue date", histoire d'esquisser, selon ses termes, les dernières tendances griffés "Shalimar". Sur les murs lambrissés de son douillet bureau décoré avec goût rendu somme toute commode par un micro-climat, trois images cohabitent : la photo de sa fille Awa Yacine Dieng ( qu’elle prépose pour assurer la relève), dont le sourire plein de candeur célèbre la beauté de la vie , un portrait de ses parents, mais aussi et surtout une image, qui saute à l’œil, on ne peut plus touchante d’une fratrie de démunis qui résume, selon la maîtresse des céans, « le sens du combat caritatif mais citoyen mené pour les défavorisés ». Entretien décontracté agrémentés de rires !


DE TOI A MOI …A la découverte de l’autre Diouma Diakhaté
Le Pays : Mme, permettez  de vous tutoyer juste pour suivre la trame de notre rubrique ?
Diouma Diakhaté : Allez-y, je n’y vois aucun inconvénient.
Comment te présenter à nos lecteurs de manière succincte ?
Je suis Diouma Diakhaté, styliste, chef d’entreprises, mère de quelques bouts de bois, pour reprendre l’illustre et regretté Sembène Ousmane. Je suis Sénégalaise de souche, fière d’être africaine (rires) J'appartiens à une grande  famille "machallah". Même si nous sommes tous nés au Sénégal et avons grandi à Rufisque, saches que nous sommes originaires du Mali où nous retournons de temps en temps.
Comment a été le monde de ton enfance ?
(Ses yeux s’illuminent et elle semble nostalgique) Tu sais, j’étais une fille chouchoutée par mes parents et je me rappelle que ma maman ne cessait de ressasser, telle une rengaine à mon papa : « tu pourris cette petite ! » Pour ainsi dire que mon défunt père (que Dieu l’accueille dans son paradis céleste, idem pour la maman)  cédait à tous mes caprices. Et je te dis, papa ne répondait même pas, faisant mine de ne pas l’entendre. Il me refilait ses douceurs en cachette pour ne pas s’attirer les foudres de la mamy, qui a fini par céder aux attraits ensorcelants de mes caprices. En fait, j’étais la cadette de la bonne dame et mes demi-frères qui venaient après moi, m’idolâtraient comme ce n’est pas permis.  En un mot comme en mille, j’étais une fille gâtée (tournée de rires). Mais, de temps à autre, papa était rigoureux, surtout par rapport aux études.
Justement, quel est ton cursus scolaire ?
Ecoutes, je dois à la vérité d'avouer que je n'ai pas fait de grandes études bien que j'avais des prédispositions pour en faire. Tu auras compris que mon penchant pour le sylisme a pris le dessus sur mes études. N'empêche, j'ai été jusqu'en 4 eme secondaire avant de jeter mon dévolu sur une formation de sécrétariat. La suite est connue (rires), j'ai donc fini par là. Ah, la, la...tu me replonges dans mes souvenirs. Je me rappelle comme si cétait hier que je fus inscrite à l'école à l'âge de 7 ans et j'adorais prendre place à l'arrière de la Land Rover de papa. C'était vraiment merveilleux. J'étais encore pleine d'insouciance et de foi en la vie.
Peux-tu revenir sur tes débuts dans le stylisme?
(Ses yeux s'illuminent encore) C'est une longue,mais exaltante histoire. C'est innée chez moi, je veux dire par là que je suis autodidacte. En fait, j'ai toujours eu un béguin pour les belles fringues. Toute modestie mise à part, toute petite déja, j'adorais être coquette. Je prenais un soin particulier pour ma mise. Je pouvais passer des heures à me pomponner, non sans en faire de même pour mes soeurs et amies et même des poupées (tournée de rires) Je te  dis, je les coiffais et les habillais comme pour une soirée de gala, les mettant en scène dans un décor somptueux (rires) Et mon entourage se moquait de moi pour dire que, j'avais des gouts de luxe. Mais, comme a t'on coutume de dire, il faut réver la vie pour ensuite vivre ses rêves. Mon occupation favorite était de coudre avec tout ce qui me passait sous la main, les chiffons amassés au marché etc... Par la suite, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, mais j'ai débuté dans un petit garage avec une petite machine. Voilà grosso-modo!
Par  quel subterfuge as-tu  acquise "Shalimar"?
En fait, comme je te l'ai dit tantôt, j'ai débuté à exercer ma passion dans un garage que j'ai du quitter, en raison des commandes qui s'amoncellaient comme pas possible. J'ai donc fini par louer une maison à côté avant d'acquérir "Shalimar" sur fonds propres, c'est à dire que j'avais contracté un prêt auprès d'une banque (ndlr USB) que j'ai épongé au fil du temps. Voilà pour la p'tite histoire! Depuis lors, j'ai eu à rénover deux ou trois fois le complexe, qui m'a valu autant de satisfations.
 
Si c'était à refaire, est ce que t'allais encore faire une carrière pareille?
Absolument! Tu sais, certes le début a été pénible, je veux dire mon parcours               a été écharpé de hauts et de bas, j'ai bravé un véritable chemin de croix, mais tout compte fait je n'éprouve aucun remords. La couture a de tous temps été ma vocation et j'en rends grâce à Dieu de m'avoir gratifié de ce sort vraiment atypique.
Des difficultés, on en croise partout quels sont les tiens?
Il est vrai que mon chemin a été en dents de scie, j'en ai vu des vertes et des pas murs mais j'ai toujours été entière, je veux dire par là que j'ai constamment été obessivement impliqué dans mon travail, qui me passionne tant. Je suis "self made woman" et comme disait un grand penseur, je veux nommer Marc Aurèle, qui dit: "si ton entreprise te semble difficile, ne va pas tout de suite penser qu'elle est impossible". Une maxime que j'ai retenu dans mon subconscient et qui m'a d'une part permise d'avancer. Il s'y ajoute, d'une part que Dieu m'a gratifié d'une foi inébranlable. Rien ne m'ébranle car je vis persuadée que seul "Allah" dispose du sort de tout un chacun.
Est ce à dire que Diouma Diakhaté ne croit pas au hasard?
Je n'y crois pas car le hasard n'existe pas. Il suffit de croire en soi et comme on dit: "L'homme propose, mais Dieu dispose". N'empêche, il faut s'astreindre une philosophie de la vie: semer aujourd'hui pour récolter demain. Il faut croire au travail, au travail bien fignolé bref à l'effort.
 
Donc, tu ne crois pas à la chance?
(Elle hausse les épaules) Certes, y'a des gens qui ont du bol, comme on qualifie les chanceux, mais, je trouve qu'il faut croire en soi et en l'abnégation et  au  culte du travail.
 
Dites, quelle est ta recette-miracle? Comment procèdes-tu pour rester éternellement jeune?
(Rires) Je savais que t'allais me poser cette question. Ecoutes, quand on m'interroge sur mon âge, je réponds invariablement:"l'aiguille de mon compteur biologique s'est cassée depuis mes trente cinq ans" Et cela fait rire tout le monde. Ce n'est nullement une coquetterrie de bonne femme, cela signifie à mon sens que l'âge n'a pas d'importance. L'important, c'est de se sentir bien dans sa tête. Seulement,en ce qui me concerne, je m'efforce de respecter ma gymnastique que je pratique depuis l'âge de 35 ans. En dehors de la gym, je fais du Yogga avec à la clé une alimentation saine. Et, toute modestie mise à part, je passe des nuits blanches à faire des prières surrérogatoires. C'est une autre forme de sport (rires). Cela explique le fait que je suis au bureau que les aprés midi, si bien évidemment je ne voyage pas. Si l'hygiène de vie est primordiale, la foi reste fondamentale car elle permet de transcender beaucoup de choses dans la vie.
 
Quelles sont tes distractions?
Ecouter de la musique, danser devant ma glace (tournée de rires), échanger sur des sujets d'actualité avec ma progéniture entre autres proches et prier. J'adore m'habiller chic. Je te dis, je me fais belle pour me faire plaisir moi même avant de subjuguer les autres. L'élégance reste mon dada et pour se faire je prend tout le temps qu'il faut. Je veille sur chaque détail pour ne pas rater le coche. Voilà comment je meuble mes rares moments de répit (rires).
Quelle est ta relation des jours de la semaine?
Tu sais, j'ai un emploi du temps au pas de charge, raison pour laquelle je suis studieuse sur la notion du temps et des jours de la semaine.
A la maison, quelle pièce préfères tu?
J'adore me calfeutrer dans ma  salle de gym.
On sait que tu as des entrées un peu partout dans le monde (touchons du bois!),notamment auprès des épouses de chefs d'Etats quel est ton astuce pour avoir un tel carnet d'adresses?
Comme je l'ai dit tantôt, seul le travail paye, rien n'est linéaire dans la vie. Tu conviandras avec moi que si je faisais du "taf yeungueul" avec ses dames, elles ne seraient pas aussi fidèles.
Quelles relations entretiens-tu avec notre Première Dame?
Eh bien, elle n'est pas mon amie, mais je ne la déteste pas, du tout alors. Je préfère ne pas trop m'épancher sur cette question. C'est une dame que je respecte beaucoup et vice-versa.
Qu'est ce qui te met en colère?
Le mensonge et l'hpocrisie. Je déteste, ceux qui usent de faux semblants d'humanité, malheureusement il semble que c'est en vogue ces temps-ci. D'ailleurs, je compte mes amis.
Et qu'est ce qui te fait rire?
Ah, j'adore rigoler. Chez moi, c'est "no stress". J'aime les bonnes blagues.
 
La qualité que tu apprécies le plus chez un homme?
J'aime les hommes sincères.
 
A l'image de ton ex mari?
J'ai tellement parler de lui qu'à la limite, cela devient enquiquinant. Mais, pour ta gouverne, Pape Alassane Dieng a été un mari merveilleux avec lequel j'ai vécu pendant vingt huit ans. Il m'a été d'un grand apport aussi bien dans mon travail que pour l'éducation de nos quatre enfants. On en reste là stp!
 
Il se sussure qu'une ponte assez liquide a passé la commande à coups de millions auprès du chanteur Koffi Olomidé afin de te séduire par ce superbe morceau que le musicien sus-cité t'a dédié?
(Rires) C'est des propos dénués de sens. Il faut réécouter le titre, quitte à t'attacher les services d'un interprète pour comprendre que Koffi ne s'adresse pas à moi, du moins ses propos d'amour ne me sont pas destinés. Tu sais, les Congolais chantent souvent des histoires vécues. Il faut demander à Koffi? (Rires)"Mamananguaï!" (Mon Dieu, en Lingala ndlr)
 
Des prétendants au mariage, ne manquent pas?
(Rires) Bien sur, mais je préfère ne pas trop m'épancher sur ce domaine. En tout cas, je ne suis pas obnubilée par le remariage. Je préfère mener ma vie de casanière, me consacrer à mes distractions citées tantôt et je te dis, il y'a de ses choses , comme le mariage qui sont du domaine exclusif de Dieu.
 
Quel est, quel a été le défi de ta vie?
C'est de vivre à la sueur de mon front, de ne jamais dépendre sur une tierce personne, mais aussi et surtout de tendre la perche à mon prochain dans le besoin. C'est ce qui explique le fait que je me plais, sans prétention, à faire du social.
 
Quel rapport entretiens-tu avec l'argent?
Tu ne me croiras certainement pas, mais je ne téshaurise pas. On peut me filer tout de suite une brique que je redistribue sur le champ à des nécessiteux. J'y trouve du plaisir car je suis patrtie de rien; pour ainsi dire que je connais la souffrance.
 
A propos de rencontres, tous confondus, quels sont les gens que tu aimerais rencontrer? Et pourquoi?
 Je n'en vois pas, mais j'avoue que j'aime bien la compagnie des jeunes, dont la quasi-totalité s'identifie à moi, pour partager avec eux l'expérience exlatante que j'ai vécu. D'ailleurs, je suis en train de former mon unique fille et je crois savoir qu'elle va prendre la relève. On verra bien ses aspirations et prédispositions.
Ayant pratiquement fait le tour du monde, quel est le pays ou la ville qui t'as le plus fasciné? Et pourquoi?
(Hésitations) La chine m'a beaucoup marqué car c'est un pays émergent et les chinois sont de vrais bosseurs. Je ne le dis pas parce que ce sont mes voisins (tournée de rires), mais ils sont coriaces, économiquement parlant. Aussi incroyable que cela puisse paraitre,  dans chaque ville de la Chine, tu  te dis: "voilà la capitale!" Tellement, le pays est mirifique.
Il parait que t'as un p'tit surnom?
(Hésitations) Bon nombre de mes amies  Premières Dames me surnomment affectueusement "Barbie" (ndlr une légendaire poupée) Malheureusement, Mme Bongo qui m'avait attribué ce p'tit nom n'est plus.
Quels sont tes projets à court et moyen terme?
Ce n'est ni plus ni moins que de voler au secours des défavorisés. Je te dis,  mon souhait le plus ardent, c'est de juguler cette paupérisation galopante au Sénégal. 
                                                                                                                                                Entretien réalisé par Edouard Diagne Le Pays

DE TOI A MOI …A la découverte de l’autre Diouma Diakhaté

La Rédaction



1.Posté par codou le 13/08/2011 22:48
euy way Diouma mala sop

2.Posté par Massamba le 13/08/2011 22:49
Je suis dingue de cette dame. Please, aidez moi a avoir son contact. Quelle classe

3.Posté par Massamba le 13/08/2011 23:38
Je t'aime Diouma

4.Posté par Nadine Sy le 13/08/2011 23:51
Cc, elle a bcp de mérite cette dame

5.Posté par Nadine Sy le 13/08/2011 23:58
CC, j'ai lu l'entretien de fond en comble, mais la dame a été nuancée. Elle a berné son monde, d'abord le journaliste. Je veux dire par la qu'elle a esquivé adroitement les trucs liés à son côté jardin

6.Posté par soukeye le 04/03/2013 11:59
le rêve de ma vie c'est de te rencontre un jour ou travail avec toi tu est mon idole merci de me répondre je suit styliste modéliste

Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre