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Crise scolaire: La proposition du Gouvernement est "offre acceptable" (Me YOUM)


Lundi 19 Mars 2018

L’offre du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne aux enseignants, relativement à leurs revendications, est ’’acceptable’’ compte tenu des possibilités budgétaires du Sénégal, affirme le ministre, directeur de cabinet du président de la République, Me Oumar Youm.

"Le budget du Sénégal n’est pas élastique, il est ce qu’il est, soutenu par des ressources limitées", a dit M. Youm, par ailleurs maire de Thiadiaye, samedi, en marge des journées de consultations médicales gratuites organisées dans sa commune.

Sur cette base, a-t-il ajouté, "tout le monde devrait s’inscrire dans une logique de trouver une solution pour apaiser le secteur éducatif et répondre aux nombreux actes qui ont été posés par le président Macky Sall, allant dans le sens de montrer sa détermination à rester un partenaire crédible, fiable dudit secteur".

Selon lui, le Premier ministre "a tout fait" pour trouver un accord avec les syndicats d’enseignants.

"Le gouvernement a fourni une ofre sérieuse qu’il peut respecter car pouvant être supportée par le budget national", a dit Me Oumar Youm.

Le gouvernement a entamé des négociations avec les syndicats d’enseignants au sujet de leurs revendications, mais ces discussions ont achoppé vendredi sur la question de l’indemnité de logement.

Selon le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, le gouvernement a proposé 75 mille francs CFA mensuels par enseignant, un montant qu’il ne compte pas dépasser, au grand dam des enseignants qui en réclament plus.

Le Premier ministre a proposé, aux plateformes des organisations syndicales des enseignants, la mise en place d’un dispositif de monitoring stratégique en vue de "liquider toutes les questions en suspens".

Mahammed Boun Abdallah Dionne a demandé une pause d’un mois pour apporter des réponses aux questions relevant des points de divergence avec les plateformes des syndicats.

"Nous avons dans le secteur éducatif des projets importants qui participent à l’amélioration des conditions de travail et d’éducation, des projets de résorption totale des abris provisoires qui tournent autour de 60 milliards de francs CFA", a de son côté signalé le directeur de cabinet du chef de l’Etat.

S’y ajoute que selon lui le gouvernement doit faire face à des constructions et de nouvelles implantations de lycées, de collèges et d’écoles primaires, compte non tenu d’autres besoins à prendre en charge dans l’enseignement supérieur, notamment la construction déjà entamée des universités Amadou Moctar Mbow de Diamniadio et El Hadj Ibrahima Niasse du Sine-Saloum.

Il y a aussi que des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) et des espaces numériques ouverts (ENO) sont en cours de construction.

"Un Etat, c’est un tout. C’est vrai que l’éducation est un secteur très important et les enseignants qui portent ce secteur sont aussi très importants, mais nous avons aussi des besoins de santé et des malades à soigner, une diplomatie à préserver, à sauvegarder et à accompagner", a fait valoir, Me Youm.

"Nous avons aussi d’autres fonctionnaires à accompagner, ce qui fait que si on veut faire le Sénégal de notre rêve, le Sénégal émergent, il faudrait que chacun essaie de s’oublier et qu’on essaie aussi d’accepter ce qui est acceptable, pour continuer de cheminer ensemble et construire en commun notre nation", a insisté Oumar Youm.

Il serait dommage, selon lui, qu’on en arrive à des situations où les élèves seront "les seules victimes innocentes, qui vont devoir payer les pots cassés d’une grève".

Les revendications des syndicats d’enseignants "vont au-delà de l’indemnité de logement qui n’en est pas le point le plus important", si l’on en croit le coordonnateur de l’Inter-cadre des enseignants Gouna Niang.

Selon M. Niang, "le principal souci des enseignants est de voir un rééquilibrage du système de rémunération des fonctionnaires".

"Il faut que ce système soit fait sur la base du niveau des concernés qui, la plupart du temps, à diplôme égal, sont moins traités que d’autres corps de fonctionnaires de l’Etat", a-t-il dit samedi à Louga, à l’issue d’une marche nationale organisée par l’Inter-cadre pour le respect par l’Etat des accords conclus en 2012 avec les enseignants.





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