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L’artiste panafricaniste Ousmane Diallo dit Ouza prêche pour un climat de paix, et de confiance mutuelle, entre le Sénégal et la Gambie. Il a fait face à la presse hier au foyer de Hamo 4 où il a lancé un appel « franc et sincère et au nom de l’amitié, au président Yahya Jammeh ». A l’en croire, il se donne pour mission de faire une médiation entre les deux pays. Mais cette démarche s’inscrit dans « le cadre du respect et de la recherche de la paix dans la vérité ». Interrogé par rapport à la forte rumeur faisant état de l’existence d’un sacrifice en Gambie pour le compte de Jammeh, Ouza Diallo balaie d’un revers de la main et dit ne pas croire en cette rumeur. « Je ne crois pas à ça », affirme-t-il. Et il précise que « la Gambie est un pays souverain qui a la peine de mort dans sa constitution depuis 1974. Il n’est pas le seul pays à appliquer la peine de mort. Faisons attention aux lobbies extérieures, ce n’est pas tout ce que l’on nous sert qui est vrai. Aujourd’hui nous connaissons des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite etc, qui ont la peine de mort dans leur arsenal juridique. Arrêtons la diabolisation, on a vu ce qui s’est passé avec la Libye, l’Iran, l’Irak et il y a quelques années c’était avec Thomas Sankara qu’on a fini par éliminer. Aujourd’hui que le Mali brûle, que la recherche de la paix piétine en Casamance et que la Guinée-Bissau cherche inlassablement à se remettre, je pense qu’il n’est pas permis d’allumer un autre front, d’autant que la situation n’est pas du tout rassurante en Mauritanie », clame encore père Ouza, pour les intimes. Toujours par rapport à « ce qui s’est passé en Gambie », Ouza le trouve « normal quand on considère la constitution gambienne. Pour ce musicien engagé, « la Cour pénale internationale (Cpi) tout comme le Tribunal pénal international (Tpi) ne sont que des épées de Damoclès au dessus de la tête de nos chefs d’Etat. Il faut que d’autres anciens chefs d’Etat comme Georges Bush et Tony Blair y soient jugés pour crimes contre l’humanité et contre les droits de l’homme », a conclu Ouza Diallo. Et, l’artiste a réaffirmé son souhait voir le rétablissement d’une confiance mutuelle entre le Sénégal et la Gambie qui sont un même peuple.
Tallo BA - Loffice
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