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Crash aérien de l'hélicoptère de l'Armée: Le village de Brin dans la consternation et la tristesse


Vendredi 16 Mars 2018

C’est toujours l’émoi et la consternation dans la famille de Robert Sagna à Ziguinchor - Dans son village natal de Brin, sis à 10 km de Ziguinchor, l’atmosphère était très pesante


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Alors qu’il n’avait pas fini de pleurer son fils enterré la veille, le village de Brin est replongé dans la consternation et la tristesse après le crash de l’hélicoptère de l’Armée sénégalaise qui transportait les proches de Robert Sagna. L’atmosphère est très pesante dans cette bourgade de l’arrondissement de Niassya situé à 10 kilomètres de Ziguinchor. Attristés, abattus, c’est dans une profonde douleur que les proches de l’ancien ministre Robert Sagna ont accueilli la nouvelle du crash de l’hélicoptère qui ramenait leurs parents sur Dakar. Sur place, à Brin, l’atmosphère était très lourde.

C’est toujours l’émoi et la consternation dans la famille de Robert Sagna à Ziguinchor. Le crash de l’hélicoptère à bord duquel se trouvait une dizaine de ses proches a plongé toute sa famille dans une profonde douleur. Dans son village natal de Brin, sis à 10 km de Ziguinchor, l’atmosphère était très pesante. Les proches parents venus assister à l’enterrement du frère de Robert Sagna la veille étaient plus qu’abattus. C’est à peine qu’ils parvenaient à sortir quelques mots de la bouche. «C’est vraiment douloureux, je n’arrive pas à croire que mon oncle a péri dans ce crash», lance tristement un Monsieur qui a préféré garder l’anonymat. Attristés, abattus et déboussolés, les hôtes de Brin le sont. Eux qui avaient du mal à rejoindre le bus à bord duquel ils sont venus, pour le retour à Dakar. Sur place se poursuivait le balai des autorités pour présenter les condoléances à la famille de Robert Sagna qui a tenu à lâcher ces mots: «Je n’avais pas hier suffisamment de renseignements. Ce que je peux dire, c’est confirmer que l’hélicoptère qui a ramené le corps de mon jeune frère décédé, pour son inhumation ici au village de Brin, au retour sur Dakar a crashé avec à bord des membres de ma familles. C’est la volonté de Dieu; il faut s’en remettre à Dieu, prier pour ceux-là qui sont décédés et pour ceux qui sont blessés pour une rapide guérison. Mais je ne peux que remercier le chef de l’Etat qui a tout fait. Pour le moment, les corps sont à Kaolack…», a déclaré l’ancien ministre Robert Sagna visiblement très affecté par ce douloureux événement. Et c’est aux environs de 13 heures que certains parents et proches du maire ont quitté les lieux, à bord d’un bus, direction Dakar. Laissant sur place une atmosphère très lourde.

ROBERT SAGNA PERD CINQ PROCHES PARENTS DANS LE CRASH «Je devais moi aussi repartir avec ce vol»

Il a fallu de peu pour qu’il soit parmi les passagers à bord de cet hélicoptère qui a crashé à Missirah, dans la commune de Toubacouta (département de Foudiougne – Fatick). Robert Sagna explique pourquoi il n’a pas été de ce vol qu’il devait pourtant emprunter pour repartir à Dakar. « Le président Macky Sall m’a appelé par ce qu’il pensait que j’étais dans le vol car je devais repartir moi aussi avec ce vol. Mais, compte tenu du fait que beaucoup de villages et beaucoup de personnes étaient venus au village, je ne pouvais pas repartir le même jour. J’ai renoncé à repartir pour pouvoir recueillir les condoléances, ce matin, d’un certain nombre de personnes qui sont au village et à Ziguinchor. C’est ce qui fait que nous avons repoussé, mon épouse et moi, notre voyage...», explique l’ancien maire de Ziguinchor. Avant de poursuivre: «j’ai raccompagné d’ailleurs à l’aéroport ceux qui sont repartis sur Dakar, j’ai parlé avec eux avant qu’ils ne montent dans l’hélico. Je me suis longuement entretenu avec l’équipage. J’étais avec le colonel Touré, mais la volonté de Dieu est celle-là. Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu. Encore une fois, je voudrais remercier le chef de l’Etat qui a tout fait pour que les choses se dé- roulent dans les meilleures conditions», déclare Robert Sagna qui liste les proches parents qui ont péri dans ce crash. «Parmi les victimes, la plupart sont des membres de ma familles. Il faut compter deux de mes beaux- frères c’est-à-dire des maris de deux de mes sœurs qui ont péri dans l’accident. J’ai perdu aussi un cousin germain, son papa est le grand-frère de ma maman, et un neveu qui fait partie des décédés tout comme une parente Eliane Diatta.» Avec cinq proches qui ont péri dans ce crash de l’hélicoptère, Robert Sagna est aujourd’hui un homme très bouleversé qui s’explique difficilement ce qui lui est arrivé.

DES SIGNES DE DEFAILLANCES TECHNIQUES DE L’APPAREIL A L’ALLER

Difficile pour l’heure de cerner les causes de ce crash de l’hélicoptère de l’Armée Sénégalais dans la mangrove de Missirah dans la commune de Toubacouta, mais des témoignages recueillis sur place à Brin, à travers certains qui ont emprunté le vol quelque plutôt, laissent dégager des signes d’alerte sur l’appareil en venant à Ziguinchor. Pour cette dame bouleversée qui a préféré s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, il y’avait certainement des signes précurseurs. «J’ai fermé les yeux durant tout le trajet de Dakar à Ziguinchor tellement j’avais peur, mais je ne pouvais pas imaginer que le retour serait fatal pour mes parents.» Un autre proche parent des victimes rencontré à Brin de renchérir: «on sentait l’odeur du kérosène même et je ne comprenais rien. En venant à Ziguinchor, l’appareil n’était pas stable», confie-t-il. Une concaténation de faits qui soulèvent ainsi quelques interrogations sur certains détails qui seront certainement exploités pour élucider les Sé- négalais sur les réelles causes de ce crash de l’hélicoptère à Missirah qui a fait huit morts et douze blessés


Abdoul Aziz Diop