Société

Commissaire Harona Sy sur la présence de chiens et de gros bras au tribunal : «Aucune loi ne l’interdit». Sur les nervis postés aux domiciles des leaders de l’oppsiotion : «Je ne sais pas qui ils sont»


Samedi 22 Octobre 2011

La Police, accusée de n’avoir pas suffisamment réagi pour mettre fin à la provocation des nervis libéraux, dit avoir fait son travail. Le commissaire central, Harouna Sy, ajoute qu’il n’a pas vu de chien et qu’aucun texte n’interdit que l’on se promène avec. La chaude journée du 20 octobre animée par des nervis libéraux d­é­ployés devant les domiciles de Ous­mane Tanor Dieng et de Mousta­pha Niasse ressuscite le débat sur la sécurité publique.


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 «Un problème de sécurité ne se pose pas», répond le commissaire central de Dakar, Harouna Sy, interrogé par Le Quotidien. Fai­sant le bilan de ce qui s’est passé hier, après la condamnation de Malick Noël Seck à deux ans ferme, il constate qu’«il n’y a pas eu de dégâts ou d’affrontements». L’intervention des policiers à Fann-Résidence est partie d’un coup de fil d’un des responsables de l’Alliance des forces du progrès (Afp) dont le leader a vu son domicile assiégé par des éléments du camp libéral. C’est alors que le commissaire du Point E est descendu sur les lieux. Mais, Harouna Sy se veut clair sur les nervis. «Je ne sais pas qui ils sont. Je ne sais pas si ce sont des nervis. Je suis un policier, donc je travaille sur la base de faits, mais pas de ru­meurs», a-t-il fait remarquer. Ce qui est tout de même sûr, c’est que les personnes engagées et qui rôdaient autour des maisons de Tanor et de Niasse revendiquent, elles-mêmes, leur appartenance au parti au pouvoir. «Je n’ai pas vu des personnes recrutées.» La Police a été, en tout cas, accusée d’avoir été «trop neutre au point de ne pas réagir», rétorque M. Sy. Le commissaire central botte en touche : «Chaque fois que nous voyons des rassemblements, nous les dispersons. La Police a bien réagi et la situation a été réglée. Donc, je ne comprends pas pourquoi ces accusations.» Sur les chiens dangereux qui erraient dans les abords du tribunal à chaque fois que l’affaire Malick Seck doit passer à l’audience, d’aucuns soutiennent qu’ils sont engagés par des nervis libéraux ou utilisés par «des policiers en civil à la recherche d’armes». M. Sy est catégorique : «Je n’ai pas vu de chien et aucune loi n’interdit aux gens de circuler avec des chiens.» La tension politique monte et la peur du chaos s’installe à quelques mois de l’élection présidentielle. La Police n’a pas, selon le commissaire Sy, de «mesures particulières à prendre. Elle travaille au quotidien».

( LE QUOTIDIEN )

La Rédaction