Economie

Commerce: La clémentine marocaine non grata sur le marché US


Mardi 26 Janvier 2016

Depuis vendredi dernier, l’export des agrumes est suspendu provisoirement à destination des Etats-Unis, rapporte le site marocain leconomiste.com, soulignant que le refoulement d’une cargaison de clémentine marocaine a été causé par la présence de larves de la mouche blanche (cératite).
Une information qui intéresse les producteurs sénégalais quand on sait que la clémentine ou Citrus reticulata,, résultat du croisement entre la mandarine et l’orange amère (bigarade) et cultivée principalement dans les pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) et en Espagne, s’est merveilleusement acclimatée au Sénégal.
Pour en revenir aux clémentines marocaines, on apprend du site spécialisé que les livraisons qui ont reçu le connaissement à partir du 21 janvier seront interdites d’entrée sur le marché américain. La confirmation a été faite par le Marocain Ahmed Bentouhami, DG de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
« Le retour à la normale sera bientôt effectif », a-t-il cependant dit. Des assurances ont été obtenues lors d’une réunion par visioconférence tenue jeudi 21 janvier avec les autorités sanitaires américaines. «Aucune transgression aux protocoles de contrôle adoptés conjointement par les deux autorités phytosanitaires marocaines et américaines n’ayant été constatée», est-il souligné. Néanmoins, pour lever la suspension des livraisons, des mesures complémentaires doivent être mises en place. Il s’agit notamment de renforcer la surveillance de l’insecte au niveau des vergers et des stations de conditionnement.
Pour ses exportations d’agrumes sur les Etats-Unis, le Maroc doit se conformer au protocole de traitement par le froid exigé par les autorités phytosanitaires américaines depuis 1991. «Aucune notification d’interception de présence de larves de la cératite n’a depuis lors été signalée», souligne le DG de l’ONSSA.
La cératite, également appelée «mouche méditerranéenne des fruits», est un insecte de quarantaine pour les Etats-Unis. Il existe dans les pays du bassin méditerranéen, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine et les Caraïbes et s’attaque à plus de 300 espèces de plantes hôtes tels les agrumes, le pêcher, le figuier, le manguier, le poirier.
Clémentine, clemenvilla, mandarine… Ces agrumes se ressemblent beaucoup et sont souvent confondus. Pourtant, leur origine est différente, ce sont toutes des espèces distinctes aux saveurs variées.
Clémentine ou mandarine, quelle différence ?

Clémentine (Citrus clementina) et mandarine (Citrus Reticulata) sont deux agrumes de la famille des rutacées, qui comprend quelque 900 espèces. Si les deux agrumes se ressemblent beaucoup, la clémentine est pourtant la préférée sur les marchés. Elle s’épluche mieux et n’a pas ou peu de pépins, mais n’est toutefois pas aussi sucrée que la mandarine.
Les clémentines dans une dizaine de variétés
La clémentine est un hybride de la mandarine, elle doit son nom au frère Clément qui l’aurait créée en 1892 en croisant un mandarinier avec un bigaradier.
C’est le professeur Trabut de la société horticole d’Alger qui donna à ce nouveau fruit le nom de clémentine, en l’honneur de son créateur.
Néanmoins, d’après les études chromosomiques de l’Inra, la clémentine est le fruit de la fécondation d’une fleur de mandarinier par du pollen d’orange douce. Sur le clémentinier toutefois, le pollen ne parvient pas à féconder une fleur, bien qu’il ne soit pas stérile.
Ainsi, s’il n’y a que des clémentiniers, seules des clémentines sans pépins voient le jour. Pour en obtenir des « pures », il faut donc faire des greffes. En revanche, si le verger de clémentiniers est proche d’autres agrumes, les fleurs peuvent alors être fécondées et donner des clémentines à pépins.
…la mandarine, un des agrumes les moins acides…
Une mandarine est particulièrement sucrée, c’est l’un des agrumes les moins acides. Elle contient de nombreux pépins. Ce fruit arrive à maturité un mois plus tard que son hybride, la clémentine, qui la remplace presque complètement sur les marchés, ainsi que la dizaine de variétés existantes (clemenvilla, clemenpons, etc.).
Avec RTS et leconomiste



Abdoul Aziz Diop