Cité dans des affaires pendantes en justice : Harouna Sy éloigné à l’Onu

Nommé conseiller spécial du ministre de l’Intérieur, au lendemain de la Présidentielle 2012, l’ancien commissaire central de Dakar, Harouna Sy, cités dans plusieurs affaires de violence perpétrée par la police lors de la campagne électorale, est aussi un brillant policier. Le quotidien "l’Observateur", dans sa livraison de ce mardi 14 août 2012, nous apprendre qu’il vient d’être reçu à un concours organisé par l’Organisation des Nations Unis (Onu) et a occuper, désormais, de la Réforme de la Structuration des Service de Police au Darfour. Promotion ou échappatoire ?

Le commissaire Harouna Sy, contrairement au chef de brigade de gendarmerie de Sangalkam, arrêté à la suite du meurtre perpétré par ses hommes durant la campagne électorale, pourrait ne jamais être jugé ou même entendu dans l’affaire du meurtre de l’étudiant Mamadou Diop. Mais le commissaire de police pourrait ne pas échapper à la justice, même si le parapluie de l’Onu constitue une garantie non négligeable.

Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International-Sénégal n’abdique pas dans son combat pour la comparution du commissaire Sy. Et comme première stratégie de lutte, il entend saisir l’Onu. «Nous allons saisir le Secrétaire général de l’Onu pour que Harouna Sy ne soit pas accepté dans la mission». La patron d’Amnesty International-Sénégal ne sera pas seul dans son combat pour le respect des Droits de l’Homme, car le père de la victime, Mama Diop, pourrait mettre en branle ses avocats. En tout cas, confesse-t-il, «ce n’est pas ce que le ministre de la Justice n’avait dit».

Mais on rappelle, toutefois, que lors de l’enquête sur les responsabilités dans le naufrage du bateau "le Joola", l’ex-CEMGA (Chef d’Etat-major général des Armées), général Babacar Gaye, en mission onusienne au Congo, vaquait librement à ses occupations militaires, malgré un mandat d’arrêt international lancé à son encontre.

Lesenegalais.net