Politique

Candidature de Wade : Talla Sylla favorable à un référendum …


Samedi 12 Novembre 2011

Talla Sylla relance le débat sur la question de la candidature d’Abdoulaye Wade. De retour de son périple européen, le candidat du Mouvement Wallu, qui a été accueilli, hier par ses militants et sympathisants s’est dit favorable à un référendum sur cette candidature qui dit-il ‘menace la paix au Sénégal’.


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 ‘Il me semble, déclare Talla Sylla, que la meilleure manière d’éviter le chaos est de recueillir non pas l’avis d’une juridiction, fut-elle suprême mais celui du peuple’. Sur les raisons de son choix, le candidat du Mouvement Wallu pense que le Conseil constitutionnel est entre le marteau et l’enclume. Puisque, poursuit-il, ‘les conséquences d’une candidature rejetée ne seront pas moins négatives que celles d’une candidature acceptée’. Ainsi la meilleure manière de sauver la paix est, insiste l’opposant, ‘de recueillir l’avis du peuple sur la candidature de Wade’. Et l’avis du peuple sera aussi, selon lui, le meilleur conseiller du président de la République sur l’opportunité de briguer un autre mandat ou pas.
Toujours sur la question de la candidature de Wade, Talla Sylla trouve ‘erroné’ de penser que le slogan du M23 ‘Touche pas à ma Constitution’ soit éclairé. Parce que, justifie-t-il, ‘il n’est pas contesté que la loi fondamentale n’évolue et ne s’améliore qu’à l’épreuve de la réalité et au gré de ses modifications au bénéfice du peuple et non de l’intérêt de quelques-uns’. Le candidat du Wallu estime que tout commence et tout se termine et acquiert sa légitimité au nom du peuple. Preuve, dit-il, que ‘la question de la candidature ne devrait pas être déviée de son orbite de cohérence par les constitutionnalistes et les prétendants de tous bords’.
Concernant la situation socioéconomique du pays, l’opposant pointe du doigt l’ennemi : ‘Les chaumières délestées d’électricité, les marmites vides qui cuisent au feu, les salles de classe vidées par la grève, les champs qui attendent les semences et engrais’. Ce n’est pas tout : ‘Nos ennemis, poursuit Talla Sylla, c’est aussi les quartiers inondés d’eaux et de jeunes désœuvrés, l’insécurité, l’impunité, etc.’. Les hommes politiques gagneraient, d’après M. Sylla, à identifier ces ennemis ‘héréditaires’ comme étant le seul adversaire qu’il convient de combattre et de vaincre. Car l’adversaire, aux yeux de l’opposant, ce n’est ni Wade ni le Pds.
Il a, dans la foulée, invité la classe politique à suivre la voie des religieux qui ‘prêchent’ la paix. Car ‘s’invectiver sur les tares de chacun est moins efficace que rivaliser d’ardeur et de génie pour proposer au Sénégal, ce grand malade, une thérapie qui lui permettrait de sortir du cercle vicieux du diagnostic chronique prescrit à chaque veille électorale pour les mêmes maux’, constate Talla Sylla.

WALF

La Rédaction