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Société

Campagne électorale : Une période de grâce pour les mendiants


Vendredi 27 Juin 2014

«Tous les jours de campagne sont un vendredi». Si on s’en tient aux propos de ces mendiants et talibés rencontrés dans les rues de Dakar.
Pour une campagne qui dure. C’est ce que veulent les mendiants. La raison, tous les jours de campagne sont devenus des vendredis grâce aux hommes politiques qui viennent vers eux avec des aumônes. Si certains se plaignent du bruit ou des affiches en cette période de campagne, d’autres prient pour que ça dure toute une année. Eux, ce sont les mendiants. Ces personnes ne semblent pas être dérangées par la campagne. Elles ne semblent guère accepter la fin de la campagne, ce samedi. La campagne constitue des moments de grâce pour les mendiants et talibés de Dakar. La raison, depuis plus d’une semaine, leurs poches ne désemplissent pas. En compagnie d’autres mendiants, Dansira compte sur les passagers pour avoir de quoi nourrir sa famille restée à la maison à l’attendre. Cette dame de nationalité malienne reconnaît que depuis le début de la campagne pour les locales, les affaires ont complètement bougé. «Certains hommes politiques viennent vers nous avec beaucoup d’argent, des sacs de riz, entre autres. Ceci pour un seul but. Réaliser des sacrifices recommandés par les marabouts», confie la malienne. Elle informe que les plus sollicités pour ses aumônes, ce sont les handicapés.
Prime aux handicapés
Une révélation confirmée par cette femme handicapée. Assise sur sa chaise roulante, un bébé sur les genoux, Amina Faye, Sénégalaise informe qu’en cette période, elle se frotte les mains grâce à la campagne. C’est la raison pour laquelle elle souhaite que cela dure toute une année sans bagarre ni saccage. Elle déclare que plusieurs personnes leur donnent de l’aumône, «principalement des tissus, du sel, du sucre, des sacs de riz et parfois de fortes sommes d’argent». Avant d’ajouter que durant les campagnes électorales ou quand la presse parle d’un éventuel remaniement, «tous les hommes ou familles politiques se tournent vers nous pour leurs aumônes». Une préférence des handicapés par les politiques que fustige cet homme de 45 ans, lui aussi de nationalité malienne. Mamadou Dembélé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime que les aumônes doivent être équitables, car «ces hommes politiques ne doivent pas faire la distinction entre les handicapés et nous. Nous sommes tous dans le besoin».Selon lui, «parfois, les hommes politiques viennent vers nous avec des attitudes malintentionnées et c’est à nous d’être prudents et vigilants. Ils viennent en voitures teintées, comme s’ils se cachent ou ne veulent pas être reconnus par nous ou par les passants».

REWMI





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