Senxibar

Ca vole bas au procès de Karim Wade : Le niveau des plaidoiries au ras des pâquerettes !


Vendredi 8 Aout 2014

Depuis le début du procès de Karim Wade, on ne retient que le mot de trop, l’insulte ou l’invective. Avocats de la défense tout comme de l’Etat ainsi que procureurs de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) se sont lancé des invectives avec élégance transformant ainsi le Temple de Thémis en un Palais d’injures. Des injures intelligentes empreintes de sarcasmes qui ont eu le chic de paralyser, par moments, le procès de l’ancien ministre de la terre, du ciel, etc. Le Procureur spécial Alioune Ndao et Me Seydou Diagne sont les premiers à s’illustrer dans ce registre polisson. Me Madické Niang a tenu lui aussi à prendre la parole pour en quelque seconde en rajouter une couche assez salée. Ce qui fait qu’on a assisté de plus en plus à des échanges enfantins, nuls et nauséeux entre juges et avocats. Ces acteurs sensés s’occuper des affaires de la justice – pour leur concède ce titre assez pompeux qu’ils ne méritent pas du reste -, se sont illustrés de manière désastreuse dans leurs plaidoiries de caniveau. Des débats au fort relent de cynisme, de crétinisme et de perfidie. En effet, la parole a été donnée à qui sait le mieux insulter, déterrer des cadavres et ou invectiver parmi ces diseurs de droit. Ca a volé vraiment bas et Dame justice ne mérite pas une telle plaidoirie ! Nos éminents juristes et juges, en théâtreuses confirmées, ont joué dans un registre fade, des scènes qui donnent le tournis tellement elles sont ordinaires voire banales et insensées… Chacun camp réplique en donnant des coups désordonnés en haut et en bas de la ceinture… Cela ne les préoccupe pas, pourvu simplement que cela fasse mal. Aujourd’hui, les Sénégalais et le Sénégal ont besoin d’un débat juridique et d’une plaidoirie sains, intelligents et susceptibles de produire des idées fécondes à permettre de faire éclater la vérité sur les «supposés» 117 milliards de nos francs qu’aurait détournés M Karim Wade. Finissons-en avec ce procès et mettons le pays sur les rampes de l’émergence socioéconomique. Trêve de querelles de bornes fontaines ! Trêve de verbiage creux !

REWMI



Abdoul Aziz Diop