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Le pouvoir et ses corps habillé ont ainsi envoyé six pieds sous terre un fils de Pattar, un pauvre étudiant, qui a pris le pari de se détourner de la politique et de chercher du savoir pour sortir sa famille de la pauvreté. Une énième bévue qui a escorté la marche d’une deuxième Alternance qui, en déménageant de Mermoz au Palais présidentiel un soir de l’an 2012, a oublié de mettre le tact et la finesse dans ses cartons.
L’affaire Fallou Sène fait couler beaucoup d’encre et de salive, parce qu’elle est fraîche. Mais elle n’est pas la plus douloureuse et n’est pas non plus la seule «bavure» connue. Elle témoigne juste d’une époque maudite où la violence s’échappe des mots et des armes. Des actes inconsidérés des gouvernants comme des canons des forces de l’ordre, capables de retourner leurs armes contre leur peuple, en toute impunité.
Une enquête est ouverte, nous dit-on. Comme c’est toujours le cas. Mais elle ne ramènera jamais Fallou Sène. Pas plus qu’elle ne pansera les blessures enfouies au tréfonds de la famille de ce jeune étudiant, espoir de sa famille, qui malgré la douleur, garde sa dignité intacte.
De grâce, arrêtez le massacre. Il y a trop de morts !
Daouda MINE