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S’il y a un candidat qui bat vraiment campagne depuis le 5 février, c’est bien celui des Fal 2012. Comme dopé par la contestation de sa candidature, Me Wade est en plein dans sa pêche aux voix. Après une dizaine de jours de campagne, il a presque fait le tour du pays. Des rues de Dakar à Matam, Podor, Saint-Louis au Nord, à Ziguinchor, Vélingara, Kolda dans le Sud en passant par Thiès, Joal, Mbour, Thiadiaye, le président sortant qui avait démarré sa campagne par des promenades, a atteint sa vitesse de croisière. Son bilan, à mi-parcours, c’est lui-même qui le tire lors de son meeting à Matam. ‘Ceci est le 21e grand rassemblement que je tiens depuis le début de cette campagne électorale. Et partout où je suis allé, j’ai été accueilli par une foule immense. J’aurais pu arrêter ma campagne ici et aller attendre le 26 février pour battre mes adversaires’, a laissé entendre Me Wade à Matam. En plus de sa caravane qui sillonne le pays, le candidat des Fal multiplie également les visites de proximités et les audiences avec des autorités religieuses et diplomatiques, en quête d’une consigne de vote ou d’un soutien. C’est ainsi qu’il a rencontré le Khalife général des Mourides, celui des Layènes, celui de Pire et le guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune. Mais il peine à récolter des consignes de vote. La seule consolation : son audience avec Lewis Lukens l’ambassadeur des Etats-Unis qui l’a rassuré quant à la neutralité du pays de Obama dans ce débat autour de sa candidature. Cependant, la campagne électorale du candidat des Fal n’est pas du tout une promenade de santé. En effet, même s’il ne rencontre pas beaucoup d’adversaires sur le terrain, il trouve toujours sur place des manifestants hostiles à sa candidature. C’en est ainsi à Kolda, à Vélingara, à Podor, à Thiès mais surtout à Nguéniène où il a eu certainement la peur de sa vie avec une pluie de cailloux sur sa tête.
WALF.SN
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