La puissante et redoutée Inspection générale d'Etat (Ige) a entrepris depuis le quatre (4) janvier dernier l'audit de la fameuse statue de la Renaissance de l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci selon nos confrères du journal Le Quotidien,cet audit ira à son terme et beaucoup d'acteurs ayant participé à sa conception et à son érection vont passer, s'ils ne sont déjà passés, devant les enquêteurs de l'Ige. On se souvient que ce monument, le plus grand au monde, tenait cher au coeur de l'ancien président de la République, qui voulait en faire un des grands moments de son magistère. Il s'était même arrogé les droits de propriété intellectuelle s'élevant à plus 30% des recettes de l'édifice.
Dès 2008, rappellent nos confrères, le coût de ce monument avait été évalué à 11 milliards de francs cfa. L'Etat ne disposant pas de cette somme, il a été conseillé à son chef de l'époque de faire une " dation en paiement ". Les Coréens, choisis pour sa réalisation sur recommandation de Pierre Goudiaby Atepa, alors conseiller spécial de Wade, se sont donc vus payer en nature, des terrains que l'Etat leur paierait en contrepartie. L'Etat du Sénégal, par la voix d'Abdoulaye Wade, a procédé alors à la désaffection d'une partie des terres de l'aéroport qui seront cédées à l'homme d'affaires Mbackiou Faye au prix fortement sous-évalué de 4100 F cfa le mètre carré. En son temps, l'Autorité de Régulation des Marchés publics (Armp), dirigée par Youssou Sakho, avait décidé de tirer cette affaire au clair.
Le président Wade avait alors convoqué d'urgence le directeur pour lui intimer l'ordre d'arrêter de fouiller dans son monument. L'Ige a décidé de faire la lumière sur ce monument de toutes les controverses.
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