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Société

Au nom des bons rapports entre communautés religieuses : Chez les chrétiens, c’est aussi la ‘fête du mouton


Mercredi 9 Novembre 2011

Ils ne sont pas musulmans, ils n’ont pas sacrifié à la tradition en immolant un mouton, mais à l’image de la grande majorité des Sénégalais, ils ont marqué la ‘fête du mouton’.


Au nom des bons rapports entre communautés religieuses : Chez les chrétiens, c’est aussi la ‘fête du mouton
La ‘fête du mouton’ est devenue une affaire de tous les Sénégalais, musulmans et non musulmans. A l’instar des musulmans, les chrétiens, symboles de la deuxième communauté religieuse du pays, vivent à leur manière cette fête. Ils ne célèbrent pas religieusement la Tabaski, n’achètent pas d’habits neufs, mais ils font la fête quand bien même. A domicile ou chez des amis, la viande grillée du mouton est au menu, le jour de la Tabaski. En effet, au nom des bons rapports entre les deux communautés, certains chrétiens passent la journée chez des amis, des voisins ou des collègues de travail ; les autres reçoivent leur part de mouton à domicile. Le jeune couple Sarr, avec sa petite fille, a passé la journée de Tabaski chez le collègue du mari, Ibrahima Seck. ‘C’est un retour d’ascenseur’, déclare le jeune père, ajoutant qu’il reçoit chez lui ce couple Seck pendant les fêtes de Noël et de Pâques. Quant à Jean Emmanuel, il s’est rebaptisé ‘Ibrahima’ pour l’occasion. Et pour faire comme les musulmans, il a sorti ses beaux habits traditionnels de fête : un boubou Ganila bleu qu’il a acheté le jour du mariage de sa sœur, il y a six mois. ‘Dieu est là pour tout le monde, donc la Tabaski, c’est pour tout le monde’, dit-il, le rire aux lèvres. Installée à l’unité 12 des Parcelles assainies depuis 1981, la famille Diouf a eu son lot de viande, comme d’habitude. Selon le chef de famille, Philippe Diouf, sa famille entretient d’excellentes relations avec ses voisines musulmanes. ‘C’est pourquoi, dit-il, à chaque Tabaski, on reçoit notre part des moutons sacrifiés ; de la viande crue et cuite’. Et parmi ces donateurs, il y a ces voisins de quartier bien sûr, ses amis, mais aussi ses anciens collègues de travail. ‘C’est une tradition, si on peut dire, à chaque Tabaski, tous les voisins sans exception se font une obligation de nous octroyer une part de leur viande’, affirme Philippe Diouf. Qui se réjouit des bons rapports entre ses voisins musulmans. Bien connu dans le coin, ce comptable à la retraite reçoit beaucoup de viande pour ses bons rapports avec son voisinage, mais aussi à cause des services rendus à des musulmans. ‘Un homme que j’ai aidé à trouver un emploi m’offre chaque année une cuisse de mouton. C’est le cas aussi d’une femme, dont j’ai aidé le mari’, ajoute Philippe Diouf. Cependant, la famille Diouf ne se contente pas de recueillir les plats et les cuisses de mouton crues. Solidaire des musulmans, cette famille chrétienne se retrousse les manches et met les mains dans les boyaux des moutons. En effet, le matin de la Tabaski, comme depuis des années, Philippe Diouf répartit ses trois enfants au niveau des familles qui ont moins de bras. Il s’agit, selon lui, de les aider à tuer et à dépecer la bête. Et, en tant que chef de famille, l’après-midi, il sacrifie au traditionnel Ziar, rend visite aux voisins, histoire de les remercier, en attendant les fêtes de Pâques. Pour ce mois de novembre et le mois prochain, la famille Ndiaye n’achètera pas de viande. A l’image de beaucoup d’autres familles, elle a reçu une importante quantité de viande de mouton. Et, elle en a tellement reçu, parfois plus que certaines familles musulmanes qui ont sacrifié, qu’elle en donne à d’autres familles chrétiennes. Lors des fêtes de Pâques, ces familles chrétiennes vont troquer la viande par du Ngalax. 
Xibar.net



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