Politique

Après avoir rencontré Nafissatou Ngom Keïta de l’Ige : Macky lance les audits de la gestion de Wade


Jeudi 29 Mars 2012

Tous ceux qui doutaient de la détermination du successeur de Wade de faire l’état des lieux des finances de l’Etat, dès sa prise de fonction de 4ème Président du Sénégal, doivent se rassurer. Mardi dernier, vers 15 heures, le nouveau Président a rencontré, des heures durant, madame Nafi Ngom Keïta, patronne de l'Inspection générale d'Etat (Ige).


Autres articles
SENXIBAR-Fidèle à son engagement d’assainir les finances publiques, Macky Sall reste convaincu qu’une nouvelle ère s’ouvre au Sénégal, et que plus rien ne sera comme avant. C’est ainsi, qu’il va, sous peu, lancer les audits, pour s’imprégner, dit-on, de l’état dans lequel il a pris le pays. C’est dans cette logique qu’il a rencontré, mardi dernier dans un hôtel de la place, vers 15 heures, Nafi Ngom Keïta, patronne de l'Inspection générale d'Etat (Ige) à qui, selon nos sources, des instructions ont été données de faire l’état des lieux, conformément à la mission qui lui est assignée. «Il ne s'agit pas pour moi d'engager une chasse aux sorcières. Cela ne peut pas être mon crédo. Mais, je ferai, quand même, l'état des lieux. Les comptes de la nation seront audités, pour savoir exactement dans quel état nous prenons le pays et où nous voulons l'amener. S'il s'avère qu'il y a des manquements, c'est à la justice de faire son travail», avait confié Macky Sall, à ses plus proches et à ses alliés du second tour. Mieux, il précisera : « ce n'est pas au Président d'instrumentaliser qui que ce soit. Mais, nous sommes une République qui a des procédures. Si, dans les audits, il y a des choses sur lesquelles les gens devront répondre devant la justice, ils répondront et se défendront mais, tout cela, dans un cadre normal, pas dans un cadre vindicatif, ni dans un cadre de compromission. Les choses se feront normalement». En effet, Macky Sall est d’avis que l’heure des détournements, des dépenses inutiles et autres mondaines est révolue, avec leur prise de pouvoir. Dans sa logique de rupture, il prône une gouvernance vertueuse, une gouvernance sobre surtout, mais une gouvernance efficace qui mette l'argent public dans les besoins vitaux de la population, pour une meilleure utilisation. Aussi, laisse-t-il entendre : «je ne tolérerai aucun comportement d’arrogance, de nature à frustrer les Sénégalais, il faut que nous nous comportions en responsables, en étant accessibles et ce, à commencer par moi-même. Le peuple n’acceptera plus qu’on le regarde de haut, sous prétexte qu’on est au pouvoir».

Moussa Sarr