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Société

Application de la baisse des prix : des commerçants dakarois traînent les pieds


Lundi 23 Avril 2012

La baisse annoncée des prix de certaines denrées de première nécessité (riz, huile, sucre) n’est pas encore effective dans certains quartiers de la capitale comme la Médina et la Gueule Tapée, où vivent majoritairement des ménages modestes, frange la plus touchée par la crise de ces dernières années.


Application de la baisse des prix : des commerçants dakarois traînent les pieds

A la Gueule Tapée, cette mesure prise ne semble pas effective, si l’on en croit certains citoyens et consommateurs interrogés lundi par le reporter de l’APS.

Fatoumata Sylla, 29 ans et habitant ce quartier, tranche : ’’Il n’y a pas de baisse’’. "Je viens d’acheter le kilo de riz parfumé brisé à 500 francs CFA et le sucre à 800 francs CFA’’, dit-elle, un sachet de riz en main.

Adja Kane, une mère de famille trentenaire, dit ne constater aucune baisse sur les prix des denrées, malgré l’annonce du chef du gouvernement sénégalais.

"J’ai acheté le kilo du sucre en poudre à 650 francs CFA et l’huile à 1.000 francs CFA", dit la ménagère qui espère que la baisse des prix entrera en vigueur avant la fin de ce mois d’avril.

Salimata Ndiaye, également, est formelle. Les prix appliqués sur l’huile et le sucre n’ont pas baissé, dit cette ménagère, arguant que "les commerçants ne veulent pas encore diminuer, ils attendent d’épuiser leurs stocks achetés avant l’annonce de la mesure".

Alpha Omar Diallo, un vendeur de fruits, fait le même constat : "Pour l’instant, jure-t-il, je n’ai pas noté une quelconque baisse sur ces denrées de première nécessité".

Diallo salue cependant la mesure annoncée par le Premier ministre Abdoul Mbaye et juge que celle-ci ne peut être que "bénéfique" pour des consommateurs comme lui qui ont en charge deux femmes et des enfants.

Marième Sarr, venue au marché pour des achats, appellent les consommateurs à faire preuve de patience en attendant que les commerçants finissent d’écouler leurs stocks.

Mais, d’ores et déjà, elle estime que cette mesure annoncée par le gouvernement doit être appréciée à sa juste valeur par les consommateurs. A condition que cette annonce soit effectivement appliquée, relève-t-elle.

"J’attends d’écouler le stock que j’ai et si au niveau de la raffinerie la baisse est effective j’en ferai autant, dès demain", explique pour sa part Cheikh Seck, commerçant au marché Tilène, où il vend notamment de l’huile.

Pour lui, cette baisse ne sera que bénéfique pour les commerçants, car "si le prix baisse, on écoule facilement les denrées alors que dans le cas le contraire, on peine à le faire".

A la rue 6 angle 19 de la Médina, quartier populeux s’il en est, le boutiquier Abdoulaye Diallo confirme qu’il n’a pas encore baissé les prix.

Mamadou Yaya Diallo, un boutiquier du même quartier, souligne lui qu’il ne peut "pour le moment" décider d’une baisse des prix qu’ils appliquant, car son stock actuel a été acheté la veille de l’annonce gouvernemental.

Le Premier ministre Abdoul Mbaye a annoncé vendredi soir une baisse immédiate sur les prix du riz, du sucre et de l’huile, suivant une promesse électorale du président élu Macky Sall.

Le kilo de riz ordinaire est arrêté à 280 francs CFA contre 325, tandis que le kilo du riz parfumé est à 435 francs contre 475. Le kilo de sucre sera vendu à 580 francs contre 690, alors que le litre d’huile est arrêté à 960 francs contre 1.200 francs.
APS

 

 




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