Amina Poté sur son absence à la Tfm "J'ai été victime d'un grave accident qui a failli me couter la vie". Entrevue en intégralité

Jeudi 17 Juillet 2014

Dans un entretien avec l'Obs, Amina Poté, l'animatrice la plus déjantée de la planéte people resté près de deux mois derrière le petit écran de la Tfm explique les raisons de son absence. Un black-out que dame rumeur a interprété de diverses manières...
 

Entretien
 

  L'Obs: Mais qu'est-ce qui explique réellement votre absence à la télévision Futur Médias?

Ma dernière apparition de la télévision remonte à moins de deux mois, c'était lors de mon émission "Seetu bi". J'avais d'ailleurs annoncé aux téléspectateurs que je serai absente à cause d'un voyage  que je devais effectué aux États-Unis, mais seulement pour trois jours...

  L'Obs: Quel était l'objet de votre déplacement aux USA?

C'était pour recevoir une décoration qu'une association gambienne (Agera), basée à Atlanta, m'avait décernée pour récompenser mon professionalisme et mon mérite. Ils ont été séduits par mon travail et l'ont matérialisé par un diplome de reconnaissance. Cela m'a beaucoup touchée et honorée comme à l'époque où le Gfm m'a distinguée comme faisant partie de ses meilleurs employés.
Apparemment vous êtes restés plus longtemps que prévu...
Effectivement, mais ce n'était pas de mon ressort. Je ne suis pas resté aux USA de mon propre chef, car je suis consciente qu'il y avait un travail qui m'attendait ici. Certains de mes fans s'attendaient à me voir crever l'écran durant ce mois de ramadan. Toutefois, le Bon Dieu en a décidé autrement. J'ai malheureusement été victime d'un accident de la circulation qui a failli me couter la vie. Voilà ce qui m'a retenue aussi longtemps hors des plateaux télés. Je profite de cette tribune pour m'excuser auprès des sénégalais pour mes absences répétées. Ces derniers temps, j'ai souvent été malade et hospitalisée pour des raisons diverses. Mais ainsi va la vie et on est obligé de faire avec. Mais si d'aucuns ont mal interprété cela. C'est le Show-biz, les bruits courent, et quand la concurrence s'y mêle, cela devient infernal à suivre. Tout de même, je tiens à rassurer mes fans, mes soucis de santé m'ont beaucoup affaiblie, mais je me remets petit à petit. Le meilleur reste à venir.

  L'Obs: Racontez-nous le film de ce drame qui a failli vous couter la vie?

C'était un accident très grave, mais le pire a été évité et je rends grâce à Dieu. Comme je le disais tantôt, j'étais partie aux USA pour quelques jours. Je suis arrivé le mercredi et le vendredi, j'ai eu cet accident. Je suis une fervente disciple de Serigne Touba et une bonne croyante, je sais que cela faisait partie de mon destin. Ce jour là, je me rendais à l'aéroport pour prendre les airs en direction du Sénégal. J'étais à l'arrière d u véhicule lorsqu'un 4X4 nous a violemment percutés. J'ai vu ma vie défiler et je croyais en avoir fini. Après le choc, j'ai perdu connaissance et je me suis réveillée à l’hôpital, le lendemain. J'ai ressenti une douleur intense au niveau du bassin et ma jambe était cassée, sous plâtre. Mon cou était aussi immobilisé à l'aide d'une minerve. J'avais mal partout et j'avais surtout très peur. Mon stress est monté d'un cran lorsque je me suis allongé sur mon lit d’hôpital. Je pensais avoir perdu, à tout jamais,l'usage de ma jambe et que je ne pourrai plus remarcher. Je me suis alors dit que c'est foutu, je ne pourrai plus travailler et contenter mes fans. Ensuite, j'ai pensé à ma mère et à mon fils pour qui je travaille d'arrache-pied. Dieu merci, il y avait plus de mal que de mal. Au bout de trois jours, je mes suis sentie mieux et je suis sortie de l’hôpital. J'ai été obligé de passer plus de temps que prévu aux USA. Je suis rentré de Sénégal il y a quelques jours...

  L'Obs: C' est donc ce qui vous empeche de jouer votre role dans "La Gargote" cette année?

C'est bien cela! Les sénégalais avaient l'habitude de me voir jouer la gargotière pendant le mois de ramadan. Cette année, ils ont été privés de ma présence dans ce sketch très prisé à la rupture du jeune. Mais j'ose croire que ma place est bien tenue et que les spectateurs sont bien servis.

L'Obs: Avant cet accident, vous aviez été opérée de la gorge et vous aviez été hospitalisée à plusieurs reprises. Il ne vous arrive pas de penser que vous êtes sous l'emprise d'un mauvais sort?

C'est vrai que toutes les péripéties que j'ai vécues peuvent laisser penser qu'il y a quelque chose de malsain, derrière.  Malgré tout, je reste convaincue qu'il n' y a rien de mystique. Toutes ces épreuves font parties de mon destin et je l'accepte avec philosophie. Je ne vais pas me mettre à douter inutilement sur des histoires de malédiction. Si je vais jusqu'à croire que mon prochain m'a jeté un sort, c'est parce que je ne crois plus en Dieu. Je prie pour que cet accident soit la fin de mes ennuis de santé et que je puisse revenir en force.

  L'Obs: A quand votre retour sur le carré lumineux?

Dans un avenir proche, Incha'Allah. Poté sera de retour. Pour l'instant, je veille à ma santé. Je demande à mon public de prendre son mal en patience. Ils auront bientôt de mes nouvelles.

  L'Obs: Êtes- vous toujours une employée de la TFM. Des rumeurs disent que vous avez été renvoyés de cette chaine de télé?

Il y a des gens qui sont foncièrement méchants et qui ne vous souhaitent que du mal. Je suis restée un temps sans passer à l'écran et la seule déduction qu'ils ont voulu en faire, c'set que j'ai été renvoyée de la TFM. Qu'est-ce que je peux? Le chien passe et la caravane passe. Je continue mon bonhomme de chemin, plus déterminée que jamais, je ne me décourage pas. Ces rumeurs ne peuvent nullement me déstabiliser.  Je suis toujours à la TFM et bientôt, tout le monde aura une preuve concrète. De toute manière qui vivra, verra.

Il s'est aussi dit que vous n'aviez plus votre place dans dans cette télé, à la cause de la pléthore d'animatrices qui s'y trouvent?
Ce sont tout juste des balivernes. Les responsables de la télé connaissent mon potentiel. Ils savent si, oui ou non, j'ai ma place parmi cette pléthore animatrices. Ceux qui disent cela se mettent le doigt dans l’œil, ils n'ont qu'à se détromper. Quoi qu'on dise, j'ai beaucoup apporté au milieu de l'animation au Sénégal.  Je l'ai appris dans aucune école, c'est un don de Dieu. Les gens veulent me déstabiliser, mais ils n'y arriveront pas. Qu'ils se le tiennent pour dit, je n'ai pas encore montré tout ce que je sais faire, qu'ils se préparent en conséquence.

 L'Obs:  Vous évoluez dans un milieu où la concurrence fait rage, quelles sont vos relations avec vos collègues d'animateurs?

A mon avis, dans toute entreprise, comme à la TFM, tous les employés ont des fortunes diverses. Au groupe Futur médias, je fais partie des plus jeunes, je n'y compte que des ainés qui me respectent et vice-versa, même si je ne les fréquente pas. Chacun abat convenablement le boulot pour lequel il est payé. Nous avons tous le même objectif: avancer et faire avancer notre entreprise qui est notre gagne-pain. C'est pour cette raison que je pense que la concurrence malsaine n'y existe pas. Maintenant, il peut y avoir des querelles intestines comme partout ailleurs, mais je crois savoir que c'est toujours dans le cadre de la promotion de soi. Je ne cherche à concurrencer qui que ce soit et je ne pense pas qu'on puisse me faire de l'ombre, car mon talent est inné. Personne ne peut me voler ça.

L'Obs: Votre dernier mot?

C'est dans des moments difficiles que l'on reconnait ses amis. J'ai vraiment été touchée par la marque d'affection que m'ont témoignée mes amis, mes proches, mes parents. Je remercie tout particulièrement Ndiaga Ndour, le Directeur de la TFM. Il prend sans cesse de mes nouvelles . Les artistes ne sont non plus en reste. Mention spéciale à Viviane Chidid qui, lorsqu'elle a appris mon accident, ne sait plus sur quel pied danser, Aida Samb également et tant d'autres. Je ne les remercierai jamais assez de leur sollicitude...


 
 

 
Adama Cisse