Société

Afrique-France: Des anciens combattants africains retrouvent la nationalité française


Samedi 15 Avril 2017

SENXIBAR- Le président François Hollande a procédé samedi à Paris à la naturalisation de 28 anciens combattants dont 28 Sénégalais, deux Congolais, deux Centrafricains et un Ivoirien qui avaient prêté main-forte à l’armée française en Indochine et en Algérie, a appris l'APS.

"Ils sont 28 sur près d’un millier à recevoir la nationalité française des mains de François Hollande ce samedi à l’Elysée", informe le site de RFI.

"Nés entre 1927 et 1939, les vétérans décorés par le président Hollande vivent pour la plupart en région parisienne et vont donc retrouver une nationalité qu’ils avaient perdue à l’indépendance des colonies en 1960", précise la même source.

Elle indique que cette cérémonie est l’aboutissement d’une pétition lancée l’an dernier à l’initiative d’Aïssata Seck, adjointe à la mairie de Bondy (Seine-Saint-Denis) et petite-fille d’un ancien combattant sénégalais. Cette pétition a été signée par soixante mille personnes, selon elle.

A la suite de cette pétition, le président français avait promis en décembre dernier d’examiner avec "rapidité et bienveillance" tous les dossiers de naturalisation des anciens "tirailleurs" résidant en France.

Appelés "Tirailleurs sénégalais", en raison de la formation des premiers régiments au Sénégal, ces militaires à la célèbre chéchia rouge étaient originaires de toutes les colonies françaises de l’Afrique occidentale et centrale et même de Madagascar.

Ces tirailleurs appartiennent à la "dernière génération" d’une longue lignée de combattants africains engagés volontaires ou enrôlés d’autorité dans les rangs de l’armée française.

Il s’agit de "reconnaître l’engagement et le courage des tirailleurs sénégalais issus de l’Afrique subsaharienne, qui ont combattu pour la France dans les différentes opérations militaires entre 1857 et 1960", explique l’Elysée.

Selon l’Elysée, tous les anciens tirailleurs résidant en France et qui font la demande obtiendront la naturalisation.



Abdoul Aziz Diop