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Abdoulaye Wade, candidat des Fal2012 sera l’hôte des populations de Diass, chef-lieu de communauté rurale dans le département de M’Bour. La Pointe Sarène, va, en effet, se poser sur le tarmac de cet aéroport non encore achevé. Candidat à l’élection présidentielle du 26 février, le chef de l’Etat sortant veut étrenner son ‘bijou’ pour le vendre aux électeurs. D’un coût de plus de 300 milliards de francs Cfa, l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, dont les travaux avaient débuté depuis 2008, ne pourra être achevé qu’après 2014, selon plusieurs techniciens qui travaillent depuis six ans sur le chantier. Cette précipitation du président de la République sortant à vouloir être le premier client de l’aéroport, suscitent des inquiétudes chez les ouvriers du chantier. Aujourd’hui, nombreux sont ceux d’entre eux qui se posent encore des questions sur les réelles motivations de ce déplacement de Wade dans ce lieu où, nous dit-on, tout ressemble à un cimetière de ferraille. ‘Qu’est-ce qui fait courir le candidat des Fal2012 vers ce lieu où les travaux sont loin de se terminer ?’, se demandent certains manœuvres qui travaillent sur le chantier. Selon un ferrailleur, qui a fait plus de 5 ans de présence dans les lieux, Wade est en train de faire une campagne pour faire croire aux Sénégalais que l’aéroport est achevé. Ce qui est faux, selon notre interlocuteur. Qui, d’ailleurs, nous confie que ‘non seulement les travaux ne seront pas prêts avant 2014, mais le premier vol ne pourrait être attendu que vers 2015’. Selon ces sources, seules trois pistes ont été déjà construites dans cet aéroport. Et, disent-elles, ces pistes sont goudronnées à 98 %. ‘Ces trois pistes d’une longueur de cinq à sept kilomètres ont été construites pour accueillir les grands avions alors qu’au moment où je vous parle nous n’avons encore même pas construit les pistes qui doivent accueillir les hélicoptères et autres cargos’, explique notre interlocuteur. Poursuivant son propos, il souligne que, dans tout l’aéroport, les bâtiments construits ne dépassent pas six. Et c’est un des bâtiments qui a été remis à neuf pour accueillir Wade et ses hôtes. ‘C’est un simple montage pour faire croire aux Sénégalais que l’aéroport est fonctionnel alors qu’il n’en est rien. Si on ne veut pas vivre un bateau Le Joola bis, il faudrait que les gens nous laissent travailler’, souligne un conducteur de chargeur, expliquant que la construction d’un aéroport doit réunir toutes les conditions sécuritaires et que ces travaux doivent nécessiter au moins un délai de 10 ans. Revenant sur les conditions dans lesquelles ils travaillent, ces manœuvres expliquent que, de 2008 à nos jours, ils sont sur le chantier de 8 heures à 17 heures. En ce qui concerne les salaires, disent-ils, certains peuvent se retrouver entre cent mille francs Cfa, deux cent mille francs ou même trois cent cinquante mille francs, selon la catégorisation. ‘Parmi nous, il y a même des étudiants qui travaillent sur le chantier’, nous confie notre interlocuteur qui signale également un nombre important de Marocains et d’Egyptiens parmi les ouvriers de ce chantier confié à des Saoudiens.
WALF.SN
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