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Le Grand Théâtre recevait des hôtes de marque cet après-midi. Le service de sécurité et quelques visiteurs massés au pied de l’immense bâtisse ont eu droit à un ballet incessant de personnalités. Très bien habillés, les gens descendaient un par un des 4x4 stationnés devant ce grand temple de la culture. C’était lundi dernier, vers 17 heures. Un léger vent égratignait le corps frêle de l’agent de sécurité, flanqué d’un Lacoste rouge et préposé devant le hall. Apparemment débordé par le monde fou qui se dirigeait à l’intérieur d’une des salles de conférence, il oriente par le gestuel et guide dans le désordre, certains visiteurs égarés. Parmi eux, une fille. Très curieuse, elle s’approche du vigile et lui demande avec le sourire : «Qu’est-ce qui se passe ici aujourd’hui»? «C’est une cérémonie de présentation de vœux d’une société de la place», lui sert tout gentiment l’agent de sécurité. La moue contrite, la jeune fille retourne sur ces talons. On pouvait lire toute la déception qui s’échappait de son visage. Elle croyait certainement tomber sur une belle soirée culturelle ou un spectacle du quatrième art. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Cela fait longtemps que le Grand Théâtre n’a pas offert de spectacle culturel. «Trois longs mois», compte un acteur culturel qui a préféré garder l’anonymat. Il grommelle : «Le Grand Théâtre ne vit plus et les artistes ne sont pas contents.» A part des privées qui louent les salles de conférence pour leurs propres activités, ce haut lieu de la culture reste pour le moment en léthargie, renseigne un membre du personnel technique du Grand Théâtre. Cela ne profite guère aux artistes. Et c’est pour cela qu’ils réclament «un Grand Théâtre plus vivant». Ces acteurs qui se considèrent en chômage technique en attendant la reprise des spectacles regrettent, soutiennent-ils, la gestion de l’ancienne équipe. «C’est un élan qu’on a freiné. Un espoir qu’on a brisé», se lamente un artiste qui a requis l’anonymat. En plus des spectacles, le Grand Théâtre leur offrait disent-ils, des sessions de formation. «Plus d’une fois des comédiens ont eu à bénéficier de formation», indique notre interlocuteur.
Mais à quand remonte le dernier grand spectacle du Théâtre ? «Cela remonte à ce que je sais, au mois de novembre», renseigne-t-on. Et c’était un spectacle de «Takh thi rip» qui était à l’honneur. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. La gestion du Grand Théâtre est passée entre les mains de Keyssi Bousso, qui a pris les rênes de ce temple de la culture. Et jusque-là, plus rien n’est clair. Du moins plus aucune information ne filtre du Grand Théâtre. C’est à croire que le temple a fermé ses portes et qu’aucun projet culturel ne se profile à l’horizon. Pourtant, le président de l’Arcots Dakar pense le contraire. Interpellé, Pape Faye souffle que M. Bousso n’a pas croisé les bras. «Il est en train de travailler, de réfléchir avec son équipe», affirme-t-il. Mieux révèle l’artiste, un document d’orientation stratégique est en gestation pour le bonheur des artistes. A ce propos d’ailleurs, confirme Pape Faye, une rentrée théâtrale se prépare. Le ton sera d’ailleurs donné à l’occasion de la journée mondiale du Théâtre qui sera célébrée au mois de mars, renseigne toujours M. Faye. Plusieurs activités sont également prévues, note le comédien. Des activités qui, selon ce collaborateur du nouvel administrateur, vont lancer la saison théâtrale de cette année. Quand à la léthargie constatée ces derniers mois, le metteur en scène de la pièce de théâtre Le troisième du couple très loquace, renseigne qu’«un spectacle ne se décrète pas. Il se prépare au minimum sur deux mois.»
keyssi Bousso, le nouvel administrateur du Grand Théâtre de Dakar qui a rencontré, dit-on, plusieurs acteurs de la scène artistique compte, fait-on savoir, dans son programme faire revenir sur scène les «As du rire», comme Seune Sène et Baye Eli plus connu sous le nom de Habib Diop, Ramatoulaye Thiam, Ndèye Coumba Diop, El Hadj Ba, Pape Demba Ndiaye, Yankhoba Diop, Bass Diakhaté, entre autres. Un «alléchant» programme, qui s’étalera jusque dans les régions et qui «va réveiller des souvenirs », est donc en train d’être peaufiné pour le grand bonheur des artistes. L’avenir édifiera l’opinion.
ndieng@lequotidien.sn
Mais à quand remonte le dernier grand spectacle du Théâtre ? «Cela remonte à ce que je sais, au mois de novembre», renseigne-t-on. Et c’était un spectacle de «Takh thi rip» qui était à l’honneur. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. La gestion du Grand Théâtre est passée entre les mains de Keyssi Bousso, qui a pris les rênes de ce temple de la culture. Et jusque-là, plus rien n’est clair. Du moins plus aucune information ne filtre du Grand Théâtre. C’est à croire que le temple a fermé ses portes et qu’aucun projet culturel ne se profile à l’horizon. Pourtant, le président de l’Arcots Dakar pense le contraire. Interpellé, Pape Faye souffle que M. Bousso n’a pas croisé les bras. «Il est en train de travailler, de réfléchir avec son équipe», affirme-t-il. Mieux révèle l’artiste, un document d’orientation stratégique est en gestation pour le bonheur des artistes. A ce propos d’ailleurs, confirme Pape Faye, une rentrée théâtrale se prépare. Le ton sera d’ailleurs donné à l’occasion de la journée mondiale du Théâtre qui sera célébrée au mois de mars, renseigne toujours M. Faye. Plusieurs activités sont également prévues, note le comédien. Des activités qui, selon ce collaborateur du nouvel administrateur, vont lancer la saison théâtrale de cette année. Quand à la léthargie constatée ces derniers mois, le metteur en scène de la pièce de théâtre Le troisième du couple très loquace, renseigne qu’«un spectacle ne se décrète pas. Il se prépare au minimum sur deux mois.»
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