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Société

AFFAIRE KING FAHD PALACE: Le M23 enfonce Racine Sy


Samedi 11 Août 2012

Le débat enfle dans l’affaire dite « King Fahd Palace » (ex Méridien Président), en faveur d’un retour à l’orthodoxie dans la gestion. Après la décision de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) de revoir les conditions d’octroi de ce contrat, le Mouvement du 23 juin (M23) invite l’Etat à le résilier.


Le M23 appelle l’Etat à prendre les dispositions « appropriées » pour assurer le respect strict des règles de passation des marchés publics et les conditions de bonne gestion des biens publics. Ils estiment ainsi que le gouvernement doit, « au non de l’état de droit, faire casser le contrat de gestion illégalement obtenu par la société hôtelière africaine et lancer un appel d’offres international auquel tous les professionnels, nationaux et étrangers pourront répondre ».
Un postulat qui reflète l’émoi ressenti par le mouvement suite à la décision de l’Etat, de confier à la Société hôtelière africaine(Sha) la gestion de ce complexe. Un choix qui, selon les camarades d’Alioune Tine, pose des « problèmes de principe ».

De l’avis du M23, « l’opacité qui a entouré les conditions nébuleuses dans lesquelles cette opération s’est faite s’inscrit dans le contexte de mal gouvernance endémique qui a prévalu avant l’alternance intervenue le 25 mars 2012 ». Dans ces conditions, souligne la même source, l’argument tiré des acquis découlent d’un contrat en bonne et due forme signé avec l’Etat est « irrecevable ».

Le M23 considère que ce contrat « viole » de manière flagrante les règles de passation des marchés publics « puisqu’il est indiscutable qu’il n’y pas eu d’appel d’offres ». Il juge incompréhensible le fait que la Société hôtelière africaine, créée quelques mois avant la signature du contrat de gestion et qui n’apporte pas de marque de notoriété internationale, essentielle pour le succès de l’exploitation d’un complexe de cette dimension, ait obtenu des avantages aussi exorbitants. Le M23 a failli tomber des nus du fait qu’en tant que gestionnaire, la société hôtelière africaine bénéficie, relativement à la part de revenu brut d’exploitation, d’un pourcentage de 500% supérieur à celui dont disposait le groupe Starwood, qui apportait une marque de notoriété internationale et une expérience de gestion sans commune mesure.

Le M23 souligne qu’en violation des règles élémentaires de bonne gestion, il a été établi, au profit de M. Racine Sy, un contrat de travail à durée indéterminé en qualité de Directeur général employé par le propriétaire, en l’occurrence l’Etat, pour un salaire de plus de sept millions de F Cfa. Un contrat qui, selon le M23, caractérise « un grave conflit d’intérêt » dans la mesure où M. Sy ne peut être en même temps gérant de la société, gestionnaire de l’hôtel et employé du propriétaire.

C’est ainsi que le M23 s’offusque du fait que « les conditions scandaleusement avantageuses octroyées à la société africaine dans le cadre du contrat de gestion constituent un motif légitime de résiliation de ce contrat totalement déséquilibré au détriment de l’Etat ». Pour le M23, la société de Racine Sy qui a en toute connaissance de cause bénéficié d’un contrat octroyé dans des conditions manifestement illégales « ne peut légitimement pas se prévaloir de sa propre turpitude pour prétendre conserver des avantages indûment acquis ».

Les camarades d’Alioune Tine pensent que la préférence nationale ne saurait servir de prétexte pour légitimer le passe droit, la prédation et la prévarication : encore moins devrait-elle légitimer l’octroi de privilèges indus à un individu ou à un groupe restreint au détriment des travailleurs et des intérêts du peuple sénégalais.

Le M23 pense qu’au regard des inquiétudes graves exprimées par les travailleurs relativement à la gestion courante, il importe, de la part de l’Etat, qu’une évaluation pertinente et objective soit faite qui déboucherait sur un arbitrage conforme aux intérêts supérieurs de la nation. Selon le mouvement, il urge surtout que des mesures conservatoires, voire suspensives du contrat invalide, soient prises pour assurer les conditions de bonne gestion dans l’attente de l’aboutissement du processus d’appel d’offres international.
SUDONLINE





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